Un bon budget, mais…
Il faudrait être sincèrement de mauvaise foi pour ne pas reconnaître que les libéraux ont fort bien géré les finances publiques au cours des 4 dernières années.
Mine de rien, c’est un quatrième budget équilibré de suite qui nous est offert. Si les péquistes de madame Marois étaient encore au pouvoir, l’encrier rouge serait fort probablement vide à force de cumuler les déficits. Après tout, le gouvernement Couillard a mis fin, en 2015-2016, à 6 années consécutives de déficits. Cela est digne de mention, mais…
ÉLECTORALISME
Il sera excessivement difficile pour les libéraux de faire coller le message que le réinvestissement massif dans les missions fondamentales de l’État n’est pas lié à un certain échéancier électoral. Bien sûr, je suis d’avis qu’il fallait d’abord s’imposer une rigueur pour être en mesure de dégager des surplus. Ça va de soi. Mais il n’en reste pas moins que l’ampleur des investissements a de quoi laisser sceptique la population. D’autant plus que cette dernière s’est fait chanter pendant des années le mirage d’une fausse austérité par les oppositions et les groupes syndicaux.
LA FAMILLE
Le budget présenté hier confirme que Philippe Couillard veut véritablement séduire les familles, en leur offrant davantage de temps et une meilleure qualité de vie. Les bottines suivent les babines, mais…
Les libéraux ne seront pas les seuls sur ce terrain. Si ces derniers veulent donner aux familles plus de temps, les caquistes offriront quant à eux plus d’argent, alors que les péquistes promettront plus de services, plus d’État. Ces trois visions s’affronteront et est bien malin celui qui peut prédire qui sera le plus à même de séduire cet important segment de l’électorat.
En conclusion, le dernier budget Leitao est bon, mais… est-ce que cela sera suffisant pour calmer le vent de changement qui siffle dans les oreilles des libéraux ? Rien n’est moins certain.