Le patron de Facebook préfère envoyer un adjoint
LONDRES | (AFP) Le patron de Facebook, Mark Zuckerberg, ne souhaite pas se présenter devant une commission parlementaire britannique qui veut l’interroger sur le détournement de données personnelles récoltées par le réseau social, et propose à la place d’envoyer un de ses adjoints, selon un courrier dévoilé hier.
Cette proposition a immédiatement été rejetée par les députés britanniques. Le président de la Commission sur le numérique, la culture et les médias Damian Collins a estimé qu’il était « approprié » pour M. Zuckerberg de s’expliquer lui-même au vu de la gravité des accusations.
RÉVÉLATIONS
Facebook est dans la tempête depuis les révélations sur les pratiques de la société Cambridge Analytica (CA), accusée d’avoir récupéré à leur insu les données de 50 millions d’utilisateurs du groupe californien et de les avoir utilisées pour appuyer la campagne présidentielle de Donald Trump en 2016.
Dans une lettre adressée à Damian Collins, la responsable de la politique publique de Facebook au Royaume-Uni, Rebecca Stimson, indique que « M. Zuckerberg a personnellement demandé à un de ses adjoints de se rendre disponible pour témoigner en personne devant la Commission ».
« ABUS DE CONFIANCE »
Dénonçant « un abus de confiance », Facebook a affirmé ignorer que les données récoltées par CA via une application de tests psychologiques développée par un chercheur universitaire étaient utilisées à des fins politiques. Dans le courrier, Mme Stimson indique que le réseau social collaborait avec les régulateurs à travers le monde pour évaluer le nombre de personnes touchées dans chaque pays.