Le Journal de Montreal

Au sujet de la foi

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Je reviens sur la lettre de cette « Anonyme » qui vous disait que « vous aviez été trop marquée par votre culture religieuse ». Cette personne avait des explicatio­ns sur Dieu apprises quelque part. Ce qui signifie qu’elle aussi a été marquée à sa manière par une culture religieuse. On ne naît pas croyant, on le devient. Toutes les croyances sont apprises aux enfants par leurs parents. Un enfant qui naît en Chine apprendra de ses parents leur langue, leurs coutumes, leurs croyances ou leur athéisme. Si un enfant né en Chine est ensuite adopté par des parents québécois, il partagera les valeurs de ses parents adoptifs.

La relation de soi à Dieu, la foi véritable, relève d’une croyance apprise et transmise dans un milieu X. Les croyants traduisent à tort la voix de la conscience comme étant la voix de Dieu, alors que cette voix est propre à chacun et calquée sur l’éducation reçue. Chaque enfant se sert de son héritage culturel pour se fabriquer une identité unique. Chaque enfant intègre ses apprentiss­ages, ses propres pensées, suit sa voie et développe sa voix intérieure, que les croyants identifien­t faussement comme étant « la voix de Dieu ».

Les religions sont un mélange de quelques vérités alliées à beaucoup de fictions. Les religions présentent leurs histoires inventées comme des vérités révélées à quelques individus choisis, inspirés par des êtres supérieurs, qu’ils ont nommé Dieu, Allah ou Yahvé. Ces individus choisis, ces bergers pour ainsi dire, inventent des enseigneme­nts pour imposer à leur troupeau de fidèles leur pouvoir et leur domination. Chacun de ces bergers présente et impose sa vérité, sa foi, comme étant La VOIE, La VÉRITÉ, La VIE : La VOIX de DIEU.

J’ai moi-même été une fervente catholique de longues années. J’ai étudié la Bible et les enseigneme­nts théologiqu­es. J’ai délaissé la pratique religieuse pour la laïcité, dont la pratique des valeurs morales me convenait mieux : respect, franchise, droiture, probité, dignité, responsabi­lité et justice. Je suis ma voie et j’exerce ma voix.

Henriette Yergeau

Votre témoignage me permet de déduire que comme moi, vous ne devez pas ressentir le besoin de savoir qu’il y a une vie après la mort. Vous êtes réconcilié­e avec la perspectiv­e que ce que vous avez à vivre, vous le vivez sur terre. Après ce sera le néant. Mais comme l’angoisse de la mort en taraude plusieurs et vu leur incapacité à se résoudre à la disparitio­n totale sans chance de se reprendre pour l’éternité, ils ont besoin de se raccrocher à un berger qui leur garantit une vie éternelle.

Un divorce qui risque de se transforme­r en guerre de tranchées

Mon mari m’a quittée après treize années de mariage et deux enfants. Je ne méritais pas l’affront qu’il m’a fait en partant avec une autre, qui, selon ses dires, correspond plus à ce dont il a besoin à cette étape-ci de sa vie. Il ne renie pas qu’on ait été heureux, mais il veut continuer sa vie autrement.

Tout n’était pas rose bonbon entre nous deux, mais est-ce que ce n’est pas le cas de tous les couples après un certain temps ? Pourquoi n’aurais-je pas droit à une deuxième chance ? Il ne veut pas me la donner, alors il va payer. J’ai l’intention de lui réclamer le max, et, pourquoi pas, de le priver des enfants pour lui faire payer sa décision. Y’a toujours

ben un bout à faire rire de soi ! Il peut se la mettre où il pense sa médiation.

Une épouse rejetée

À votre place, j’y penserais à deux fois avant de mettre votre projet à exécution. Non seulement vous allez nuire à vos enfants en leur faisant jouer un rôle qui risque de les perturber encore plus que la séparation de leurs parents. Mais vous allez dépenser en frais d’avocats des sommes ridicules qui seraient tellement mieux utilisées autrement. Prenez le temps d’écouter la voix de la sagesse médiatrice.

Pensée du jour Il est toujours trop tôt pour abandonner. – Norman Vincent Peale

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