De l’espoir pour les partisans
Claude Julien reconnaît que certaines choses doivent changer chez le Tricolore
Hués plusieurs soirs, applaudis lors de certains autres, les joueurs du Canadien ont plus que jamais ressenti, au cours de cette difficile saison, la relation amour-haine qui les lie à leurs partisans.
« Plus tu joues ici, plus tu comprends ce que ça représente de jouer pour le Canadien de Montréal. Des saisons comme celle-ci sont dures pour nous et pour les partisans », a déclaré Brendan Gallagher, à quelques heures de l’affrontement contre les Jets de Winnipeg, le dernier de la campagne au Centre Bell.
« On comprend leur [les amateurs] niveau de frustration. Malgré tout, ils ont continué de nous soutenir. Ils nous suivent sur les patinoires adverses, peu importe la façon dont nous jouons », a ajouté l’attaquant, venant tout juste d’apprendre sa sélection au titre de joueur de l’année chez le Canadien.
Oui, les gradins du Centre Bell étaient majoritairement remplis lors des 41 matchs du Canadien. Toutefois, ce que Gallagher semble oublier, c’est qu’en plusieurs occasions, les 21 302 sièges de l’amphithéâtre n’étaient pas tous occupés.
Vendus, peut-être, mais pas tous occupés. Un phénomène auquel nous n’avions pas assisté depuis 14 ans.
DU RENFORT SVP
Compréhensif devant la réaction d’amateurs, Claude Julien a laissé tomber une phrase pouvant être à la fois interprétée comme un message à ses joueurs, une demande à son directeur général et une promesse aux partisans.
« Présentement, nous ne sommes pas assez bons. Par conséquent, des choses doivent changer. Certains joueurs devront être meilleurs ou nous irons en chercher de meilleurs », a-t-il lancé lors de sa rencontre matinale avec les médias.
L’évaluation que l’entraîneur-chef du Canadien fait de ses ouailles est juste. L’état-major de l’équipe a beau dire que la formation a été décimée par les blessures, on avait émis des doutes à propos des effectifs mis en place par Marc Bergevin dès l’ouverture du camp d’entraînement.
UN EFFORT CONSTANT, VRAIMENT ?
Toutefois, là où Julien perd un peu de crédibilité, c’est lorsqu’il vante la détermination que ses joueurs ont apparemment déployée match après match.
« Que tu gagnes ou que tu perdes, si les gens voient que tu t’es défoncé pour faire de ton mieux, ils vont toujours apprécier, a raconté le Franco-Ontarien. L’effort de tous les joueurs a été là tous les soirs. Je respecte le fait que les joueurs ont toujours bien compétitionné. »
Pourtant, voilà un reproche qu’il a souvent formulé à sa troupe lors de ses points de presse d’après-match.
Remis de sa blessure au bas du corps, Rinat Valiev a été retourné au Rocket de Laval.