Un ancien enquêteur motivé par la jalousie
Il a utilisé frauduleusement un ordinateur
Un ex-enquêteur de la Rive-Nord qui s’était amouraché d’une suspecte arrêtée sur les lieux d’une plantation de cannabis a été déclaré coupable d’avoir utilisé frauduleusement un ordinateur afin d’obtenir des informations sur la nouvelle flamme de son amante.
« Je tiens à m’excuser auprès de tous ceux que j’ai blessés, de près ou de loin », a lancé le policier déchu à sa sortie de la salle de cour, hier, à Saint-Jérôme.
Réal Lemay, 46 ans, a toutefois été acquitté du chef d’abus de confiance qui pesait contre lui.
« DÉÇU »
La juge Michèle Toupin n’a pas considéré que la preuve fournie par la Couronne répondait aux exigences de cette accusation criminelle, soutenant notamment qu’il pourrait plutôt s’agir d’un cas de déontologie policière.
L’ancien enquêteur de la Régie intermunicipale de police Thérèse-De Blainville s’est toutefois dit « déçu » de la décision de la magistrate.
Lemay a rencontré celle qui est devenue son amante en mai 2014, alors que son équipe et lui perquisitionnaient le sous-sol de celle-ci. Comme une plantation de cannabis avait été découverte, Nancy Asselin, 43 ans, avait été arrêtée.
RELATIONS SEXUELLES
La suspecte était visiblement tombée dans l’oeil de l’enquêteur, qui l’avait visitée régulièrement pendant ses heures de travail, en plus d’avoir à l’occasion des relations sexuelles avec elle.
À la fin août, Lemay a appris que « sa belle Nancy » voyait un autre homme. Pris de jalousie, l’enquêteur a fait des recherches dans le Centre de renseignements policiers du Québec (CRPQ) sur la nouvelle flamme de son amante. Lors de son procès, l’accusé avait soutenu qu’il n’avait « rien fait de criminel ». Sa plus grande crainte était que sa femme découvre son infidélité, puisqu’il n’avait pas les moyens de payer une deuxième pension alimentaire.
La peine de l’ex-policier sera déterminée dans les prochaines semaines.