Trump envoie la Garde nationale à la frontière avec le Mexique
WASHINGTON | (AFP) Donald Trump a ordonné hier l’envoi immédiat de la Garde nationale à la frontière avec le Mexique pour contenir l’immigration clandestine et accroître la pression sur son voisin du Sud.
Quelques heures plus tôt, la caravane de plus de 1000 migrants d’Amérique centrale qui traversait le Mexique en direction des États-Unis afin d’y entrer clandestinement avait renoncé, dépassée par son ampleur.
C’est précisément un reportage sur cette caravane qui avait poussé le président septuagénaire à monter en première ligne sur ce thème ces derniers jours, tweets à l’appui.
Son administration s’est immédiatement félicitée de l’abandon du projet. « Le président a été très clair sur le fait que cette caravane devait être stoppée avant d’arriver à notre frontière; ses efforts ont été couronnés de succès », a souligné le ministre de la Justice Jeff Sessions.
Elle a par ailleurs annoncé l’envoi de la Garde nationale pour aider les services des gardes-frontières. « Nous espérons que ce déploiement débute immédiatement », a précisé Kirstjen Nielsen, secrétaire à la Sécurité intérieure.
« MENACE RÉELLE »
Corps de réserve de l’armée américaine, la Garde nationale est déjà intervenue à la frontière en 2010, sur ordre de Barack Obama, ainsi qu’en 2006-2008 sous George W. Bush.
« La menace est réelle », a martelé le secrétaire à la Sécurité intérieure pour expliquer cette décision, mettant en exergue « des niveaux inacceptables de trafic de drogue, de dangereux gangs et d’immigration illégale […] à notre frontière sud ».
Le président américain a semble-t-il pris son administration par surprise mardi en annonçant, à l’occasion d’un déjeuner avec les dirigeants des pays baltes, qu’il souhaitait que l’armée « protège la frontière » tant que le mur qu’il a promis en campagne, mais qu’il peine à faire sortir de terre n’aura pas été érigé.