Cours accélérés pour Juulsen
La pénible saison et les nombreux blessés auront au moins permis à la direction du Canadien d’offrir des auditions à de jeunes joueurs. Une évaluation qu’il lui aurait été impossible de faire dans bien des cas, comme dans celui de Noah Juulsen.
Rappelé le 21 février, l’arrière de 21 ans a disputé les 21 derniers matchs de l’équipe. Même s’il a connu quelques passages plus difficiles en cours de route et que certains rapides patineurs lui en ont, par moment, fait voir de toutes les couleurs, Juulsen ne s’est pas trop mal tiré d’affaire.
« J’ai trouvé mes repères et je me sens plus confiant. Le style que je pratique maintenant est celui dans lequel je suis confortable. Je veux continuer de cette façon et faire preuve de constance », a déclaré Juulsen.
DES MANDATS IMPORTANTS
Au cours des derniers matchs, il a même été appelé à affronter des vedettes offensives, comme Sidney Crosby et Taylor Hall.
« Ce sont quand même des joueurs que j’ai suivis à la télé. Alors, c’est un peu intimidant et surréel au début. C’est tout un travail, car tu dois constamment être collé sur eux pour éviter qu’ils ne tirent avantage du moindre espace », a-t-il raconté.
Ce qu’il ne faut pas oublier, c’est que le choix de premier tour du Canadien en 2015 dispute sa première saison chez les professionnels. Saison qu’il n’a amorcée qu’à la toute fin du mois de novembre en raison d’une fracture à un pied subie lors d’un match préparatoire.
En plus de fouler la glace pendant plus de 19 minutes par rencontre (19 min 27 s), Juulsen obtient sa part de temps de jeu en infériorité numérique. Bien sûr, le Canadien est exécrable dans cette sphère du jeu, mais pour Juulsen, c’est l’expérience qui entre.
« Il a accompli précisément ce qu’il devait faire. En raison de la situation dans laquelle nous étions, il est arrivé ici sans avoir à se casser la tête. Il n’avait qu’à se présenter sur la patinoire avec confiance et jouer avec agressivité. Il s’est impliqué et a obtenu des mandats importants », a indiqué Karl Alzner, son partenaire des derniers matchs.
HEUREUX QUE ÇA FINISSE
Pour sa part, le défenseur américain n’a pas connu la saison à laquelle on s’attendait.
Souvent critiqué en raison du faible rendement sur l’investissement qu’il a donné au Canadien, Alzner a le mérite de ne jamais avoir tenté de se défiler.
Tout au long de la campagne, il a reconnu ses torts.
Hier midi, il a une fois de plus fait preuve de transparence lorsqu’est venu le temps de décrire l’ambiance au sein des troupes à quelques jours de la fin de la saison.
« C’est triste à dire, mais c’est un peu un soulagement. La plupart d’entre nous avons éprouvé notre part d’ennuis, a-t-il admis. On ne veut jamais finir la saison aussi tôt, mais au point où nous en sommes, on est prêts à essayer de trouver des réponses et repartir à neuf. »
Dans les circonstances, c’est effectivement la meilleure chose à faire.