DES EMPLOIS À LA TONNE!
La conjugaison d’une économie qui tourne à plein régime et des départs massifs à la retraite représente le pire scénario de dirigeants d’entreprises, incapables de trouver des employés en nombre suffisant pour mener à bien celle-ci. Bon nombre vont jusqu’à former sur place des candidats potentiels. « Pénurie », « manque criant », les termes de rareté ne manquent pas pour décrire la situation économique actuelle en Amérique du Nord affligée par une rareté sans précédent de main-d’oeuvre.
Non seulement les entreprises désespèrent de trouver des employés, mais les écoles de métiers elles aussi peinent à remplir leurs salles de cours. « Au Centre de formation Le Granit, les cours commencent dans trois semaines et je n’ai que 11 inscriptions sur 18 », prévient Annie Gagnon, directrice des programmes.
50 000 POSTES À COMBLER
Depuis son existence, l’industrie du camionnage fait face à la pire crise toutes catégories confondues. Celle-ci aura besoin d’ici 2020 de dizaines de milliers (50 000) de nouveaux chauffeurs pour transporter les marchandises dont nous avons tous besoin et pour répondre à la demande de clients industriels. Comme presque tout est transporté et distribué par camions, sans ce lien, plus rien ne fonctionne.
UNE PÉNURIE QUI COÛTE CHER
Les entreprises qui exploitent des camions ont actuellement plus de véhicules que de chauffeurs pour les conduire. Celles-ci doivent refuser des commandes de clients faute de conducteurs, une situation qui ralentit la croissance de l’entreprise et des revenus alors que l’économie au complet tourne à plein régime. Cette situation n’est pas près de s’améliorer dans les années à venir.
Pour Transport SGT 2000, près de Drummondville, « une cinquantaine de camions sont stationnés par manque de conducteurs. Cela représente environ un camion sur six qui ne roule pas parce qu’il n’y a personne à asseoir derrière le volant », dit Denis Coderre, président de l’entreprise.