Kraft Heinz laisse Vaudreuil-Dorion
Le géant américain choisit la banlieue de Toronto
Kraft Heinz va mettre la clé sur la porte de son centre de distribution de Vaudreuil-Dorion pour un mégacentre à Milton, en Ontario. Plus de 95 personnes perdront leur emploi d’ici l’an prochain.
« Nous ne savons pas maintenant ce que nous ferons avec l’établissement. Nous déciderons dans les prochains mois. Nos employés ont été mis au courant jeudi, à 14 h », a confirmé par courriel son vice-président aux affaires corporatives et légales, Av Maharaj.
PLUS GRAND
Kraft Heinz veut consolider son réseau de distribution avec un centre de 775 000 pieds carrés dans la banlieue de Toronto, bien plus grand que celui de 507 000 pieds carrés du parc industriel de Vaudreuil-Dorion.
« Par conséquent, le centre de distribution existant de Vaudreuil fermera ses portes, et toutes les expéditions aux clients seront transférées à Milton », explique M. Maharaj.
Plus de 95 personnes perdront leur emploi, la majorité au début de l’année prochaine. Kraft Heinz dit qu’elle souhaite leur donner une indemnité de départ et toute l’assistance dont ils auront besoin. Les employés du centre n’ont pas d’affiliation syndicale.
UN CHOC
Hier, les employés croisés dans le stationnement étaient sans mots. Secoués, plusieurs avaient de la misère à s’imaginer que le pire scénario se produisait sous leurs yeux.
« Ça fait un choc. C’est sûr », a confié un homme préférant ne pas être identifié. Selon lui, la fusion avec Heinz, en 2015, a fait tinter une petite cloche chez ses collègues. « Depuis que ç’a été acheté par Heinz on se doutait quelque peu que ce serait peut-être des choses qui s’en venaient », a-t-il laissé tomber avant de monter vite dans sa voiture.
PAS D’APPEL
Joint par Le Journal, le maire de Vaudreuil-Dorion, Guy Pilon, a tenu à dire que le patron d’Ericsson avait pris la peine de l’appeler pour lui annoncer la fermeture de l’usine dans son coin, à l’époque, mais que Kraft Heinz ne l’avait pas fait.
M. Pilon affirme qu’il aurait été prêt à discuter avec la compagnie pour les retenir, mais que leur choix semblait fait. « Je constate que ce n’était pas une question d’agrandissement, de réduction de taxes ou de quoi que ce soit, c’était une décision d’affaires », a-t-il conclu.