L’armée sort l’artillerie lourde
Une vaste offensive est menée par 36 régiments en vue de recruter des milliers de réservistes
Les Forces armées canadiennes ont pris les grands moyens pour attirer de nouvelles recrues. Pour une troisième fois en six mois, les 36 régiments de réservistes de la province ont ouvert leurs portes hier aux visiteurs.
« Des journées comme aujourd’hui, on en fait une ou deux par année d’habitude. Mais là, le gouvernement a annoncé qu’il voulait 3000 réservistes de plus au Canada », laisse entendre le capitaine Pierre Leblanc, porte-parole de la Réserve militaire dans la grande région de Montréal.
FEMMES RECHERCHÉES
Le nombre de femmes dans le Régiment de Maisonneuve se compte presque sur les doigts d’une main. Il en a fallu deux pour qu’Annabelle Foucault, 23 ans, prenne son courage et passe les tests physiques il y a quelques semaines.
« Je devais lever un sac de 250 livres, mais j’y suis arrivée. Ça ne me fait pas peur d’être dans un groupe d’hommes. J’ai du caractère », s’entête à répéter l’étudiante en criminologie du haut de ses cinq pieds et quelques pouces.
L’armée paiera une partie de ses frais de scolarité. En plus, elle gagnera environ 15 000 $ pour son premier été dans la Réserve, souligne Pierre Leblanc.
TOUTES LES RAISONS SONT BONNES
Pour la feuille d’érable ou tout simplement pour le portefeuille, il y a autant de raisons pour s’inscrire dans la Réserve que de réservistes.
Frédéric Tougas, lui, n’a pas vraiment eu le choix. Il en a été forcé par ses parents quand il avait 16 ans.
« Les premiers mois ont été difficiles », mais 13 ans plus tard, il a changé son fusil d’épaule.
« L’armée m’a donné plein de possibilités que je n’aurais pas eues au civil. J’ai même eu la chance d’aller en Afghanistan en 2012. J’y ai appris le sens de la discipline », s’enthousiasme celui qu’on appelle maintenant sergent.
VOLONTAIRES
Contrairement aux militaires, les réservistes sont volontaires quand ils participent aux missions des Forces armées.
On a d’ailleurs pu les voir à l’oeuvre l’an dernier lors des inondations historiques dans l’ouest de Montréal.
« Le recrutement se fait beaucoup plus facilement depuis ce temps-là », de l’aveu du capitaine Leblanc.