Le Journal de Montreal

Futur best-seller malgré tout

- GERMAIN GOYER Collaborat­ion spéciale

À part le chou kale et Ludivine Reding, il n’y a pas grand-chose de plus tendance que les véhicules utilitaire­s (VUS) sous compacts.

C’est avec un peu retard que Hyundai plonge tête première dans ce créneau qui compte déjà plusieurs joueurs : Chevrolet Trax, Mazda CX-3, Honda HR-V, Toyota C-HR, Nissan Qashqai et j’en passe.

Avec son Kona, Hyundai ajoute un nouveau joueur dans ce segment. Hayon pratique, position de conduite élevée, possibilit­é du rouage intégral et prix de base alléchant ne sont que quelques éléments appréciés par le grand public. Hyundai a rassemblé tout ça et a suivi la recette à la lettre pour en vendre des tonnes de copies.

SOUS LE CAPOT

Hyundai offre un choix de deux motorisati­ons à quatre cylindres : 2,0 L atmosphéri­que et 1,6 L turbocompr­essé. À ce chapitre, on est en terrain connu puisqu’il s’agit des deux mêmes moteurs que ceux que l’on retrouve dans le Tucson, un autre VUS offert par le construwct­eur coréen.

Le bloc de 2,0 L, avec ses 147 chevaux et 132 livres-pied de couple, est tout sauf foudroyant. Mais comme la clientèle de ce type de véhicule ne cherche généraleme­nt rien d’autre qu’un bête moyen de transport, il accomplit le mandat et il le fait bien.

Toutefois, quand on embarque dans un exemplaire muni de la turbocompr­ession, on se retrouve dans un tout autre véhicule. Le plaisir de conduire est réellement au rendez-vous. La fougue aussi. Là, on se retrouve avec une cavalerie de 175 chevaux et 195 livres-pied.

PAS LE MOINS ÉNERGIVORE

Sur le plan de la consommati­on de carburant, le Kona se classe derrière ses rivaux. Alors que les HR-V, CX-3 et Qashqai équipés d’un système à quatre roues motrices consomment respective­ment 8,2, 8,2 et 8,4 L/100 km, le Kona n’a rien de mieux à offrir que 8,6 L/100 km. Bien entendu, il ne s’agit que d’une différence de quelques dixièmes de litre, mais dans ce segment où les concurrent­s sont très nombreux, chaque détail compte.

Il est à noter que la version munie du 1,6 T et de la traction intégrale affiche, elle aussi, une consommati­on de 8,6 L/100 km. Malgré ses chevaux-vapeur qui sont bien plus nombreux, son efficace transmissi­on à double embrayage qui compte un rapport supplément­aire réussit presque à faire des miracles.

PAS LE PLUS LOGEABLE

Si vous prévoyez acheter le Kona dans le but qu’il soit le véhicule principal de la famille, vous n’aurez pas besoin de partir en vacances bien loin pour réaliser qu’il sera rapidement rempli.

Avec une capacité de chargement de 544 L, il fait nettement mieux que le Mazda CX-3 (452 L). Cependant, les HR-V (657 L) et Qashqai (648 L) sont maintes fois plus logeables. Pour une petite famille, ceux-ci sont plus appropriés.

MIROIR, MIROIR, DIS-MOI QUI EST LE PLUS BEAU

Est-ce qu’il est beau, le Hyundai Kona ? Tous les goûts sont dans la nature, mais je pencherais vers le non. Cependant, sachez que tous ceux qui m’ont parlé du Kona n’ont fait état que de sa silhouette. Personne n’a fait mention de son moteur turbo optionnel, de son coffre qui n’est pas si grand que ça, non. Tout le monde m’a dit qu’il était rafraîchis­sant de voir arriver un VUS sous-compact avec un style qui se démarque. Et c’est vrai.

Ce qui me gêne le plus, ce sont les horribles appliques de plastique dans les bas de caisse qui sont supposés lui conférer une allure costaude. Un peu comme ce qu’avait tenté Pontiac avec

sa Vibe, jadis. Disons que c’est un peu moins réussi que Subaru et sa Outback ou Volkswagen et sa Golf Alltrack.

UNE VERSION ÉLECTRIQUE À VENIR

Lors du plus récent Salon de l’automobile de Genève, Hywundai a présenté une version électrique de son Kona. L’autonomie ainsi que l’ensemble des détails en lien avec ce tout premier VUS sous-compact entièremen­t électrique seront dévoilés dans les prochains jours au Salon de l’automobile de New York. Pendant ce temps, les autres constructe­urs continuent de dormir… au gaz.

EN BREF

La facture du Kona peut rapidement devenir salée. À son prix de base de 20 999 $, il faut ajouter 2000 $ pour obtenir le système à quatre roues motrices. Jusque là, rien n’accroche.

Pour obtenir le délectable moteur turbo, c’est presque 27 000 $ qu’il faudra débourser. Encore là, ça passe.

Mais pour décrocher la version la plus cossue, c’est près de 32 000 $ qu’on doit avancer. Ça, c’est beaucoup trop. D’aucune manière il est possible de recommande­r l’achat d’un véhicule dont l’équipement optionnel représente un tiers de la facture.

Si vous cherchez un véhicule qui servira pour toute la famille, vous risquez de vous sentir limité et quelque peu à l’étroit avec le Kona.

En demeurant raisonnabl­e avec les options, le Kona reste un nouveau venu intéressan­t dans sa catégorie. Reste à voir si son style vous plaira.

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