En colère contre la fermeture de l’Autodrome Saint-Eustache
Les amateurs de voitures modifiées veulent bloquer le centre-ville pour protester
Des amateurs de course et de voitures modifiées sont fâchés de la fermeture annoncée en 2019 de l’Autodrome Saint-Eustache et promettent de bloquer le centre-ville avec leur véhicule.
Lundi soir, la Ville de Saint-Eustache a annoncé qu’elle allait acheter l’autodrome, où se tiennent des courses depuis 55 ans, pour plus de 5 millions $, afin de transformer les terrains en parc industriel.
Des centaines d’amateurs de voitures modifiées se demandent où ils pourront maintenant rouler à haute vitesse légalement.
Stevo Had, 28 ans, organise une manifestation le 1er juin à la mairie de Saint-Eustache. En moins de 24 heures, plus de 2500 personnes ont signalé leur intérêt à y prendre part.
Ils comptent prendre d’assaut l’hôtel de ville pour s’opposer à l’achat du site par la Ville.
« L’événement a pour but de rassembler le plus de véhicules possible devant la mairie de Saint-Eustache de manière à paralyser le centre-ville au complet à la fermeture de leurs bureaux », peut-on lire sur la page Facebook de Stevo Had.
Ce dernier considère que ce n’est pas une bonne idée de fermer l’Autodrome Saint-Eustache.
« C’est enfoui en nous cette piste de course là. C’est une façon de se défouler légalement », explique-t-il. Il craint une augmentation des courses dans les rues en 2020.
DE PARTOUT AU QUÉBEC
M. Had explique que les participants y venaient de partout au Québec. Il était possible de camper sur les lieux, ce qu’il est impossible de faire du côté du circuit ICAR de Mirabel, qui n’offrirait pas les mêmes services, selon lui.
L’amateur explique que les tarifs commencent à 25 $ à Saint-Eustache, mais qu’ils sont plus élevés chez ICAR, l’autre piste dans les Laurentides où il est possible de rouler à haute vitesse.
Pour l’animateur de radio et coureur professionnel Babu, qui a passé une partie de sa jeunesse à l’Autodrome Saint-Eustache, fermer le site est une mauvaise décision.
« On va faire quoi ? On va voir de plus en plus de jeunes faire des courses dans les rues et dans les parcs industriels », croit-il.
UNE AUTRE SOLUTION ?
Du côté d’ICAR, on rappelle qu’on comprend la situation et que de bonnes nouvelles vont être annoncées bientôt.
« Je ne peux pas en dire plus pour le moment, mais on travaille activement pour pouvoir offrir un service qui devrait répondre à la communauté sous peu », a dit Élie Arseneau, propriétaire chez ICAR.
Il rappelle que la meilleure façon d’éliminer une partie de la vitesse chez les jeunes conducteurs sur les routes est d’offrir un service abordable pour pouvoir rouler vite sur un circuit sécuritaire.