ÉQUIPES CANADIENNES : QUE RÉSERVE L’AVENIR ?
CANADIEN
On peut se consoler en se disant que la prochaine saison ne pourra être pire que celle qui vient de prendre fin. Mais ça ne veut pas dire que le Tricolore obtiendra un laissez-passer dans les séries. Pour l’instant, tout est noir. Tout le monde se demande ce que Marc Bergevin pourra faire pour sortir son équipe du merdier. Le prochain repêchage sera crucial. Avec une dizaine de choix au repêchage en banque, dont six dans les trois premières rondes, le Canadien aura grandement intérêt à bien choisir. Il faudra combien de temps pour voir des résultats ? Il y a de grosses brèches à combler. Le Canadien a besoin d’aide à tous les plans. Il lui faut des joueurs de centre pour ses deux premiers trios et un défenseur numéro deux. La coupe Stanley n’est pas dans les astres.
SÉNATEURS
Comment une équipe qui est passée à un but de la finale de la Coupe Stanley une année peutelle se retrouver dans les bas-fonds de la Ligue nationale l’année suivante ? C’est la question que tout le monde se pose à Ottawa. Et maintenant que la saison est terminée, les regards sont portés vers Erik Karlsson. Comment les Sénateurs pourraient-ils se départir de leur meilleur joueur et capitaine ? Karlsson est le visage de la concession. Comme à Montréal, il y a beaucoup de travail à faire à Ottawa. La coupe Stanley ne figure pas sur le radar.
MAPLE LEAFS
Les Leafs ont l’avenir devant eux. Ils ne sont pas favoris pour remporter les grands honneurs cette année, mais les chances que cela se produise à plus ou moins court terme sont bonnes. L’équipe torontoise mise sur des jeunes joueurs talentueux en Auston Matthews, Mitch Marner, William Nylander, Morgan Rielly. Nazem Kadri est devenu un joueur responsable. L’équipe mise sur des dirigeants d’expérience. À 75 ans bien sonnés, Lou Lamoriello en impose encore comme directeur général. Mike Babcock est un des meilleurs entraîneurs de la Ligue nationale. Les Leafs sont sortis des ténèbres !
JETS
Il en aura fallu du temps pour que les Jets deviennent une équipe compétitive, mais regardez-les aujourd’hui ! À l’instar des Leafs, le meilleur est à venir. Les jeunes joueurs de talent foisonnent. Patrik Laine, Mark Scheifele, Kyle Connor, Nikolaj Ehlers et Connor Hellebuyck seront là longtemps. Blake Wheeler est devenu un joueur de premier plan au Manitoba. Les amateurs de Winnipeg n’ont pas vu pareil assemblage de talents depuis les beaux jours de la première version des Jets dans la défunte Association mondiale. Le Bell MTS Place risque d’être trop petit au cours des prochaines années.
OILERS
On croyait que les Oilers s’approchaient du sommet l’an dernier, mais non. Quelle saison décevante ils ont connue ! Après une première campagne de 100 points en plus 20 ans, les voilà de retour au bas du classement général avec la chance d’aller chercher le premier choix du repêchage pour la cinquième fois en neuf ans. Comme quoi il faut plus qu’un Connor McDavid pour remporter la coupe Stanley. Reste que la rechute des Oilers est inexcusable. Cette équipe a trop de talent pour rater les séries. Pensez-y si on avait Leon Draisaitl, Ryan Nugent-Hopkins et McDavid à Montréal. On serait au paradis ! Le directeur général Peter Chiarelli est sur la sellette pour certaines de ses transactions. On lui reproche d’avoir échangé aux Devils Taylor Hall, premier choix du repêchage de 2010, en retour d’Adam Larsson, un défenseur respectable sans plus. On ne lui pardonne pas non plus la transaction qui a envoyé Jordan Eberle aux Islanders en retour du défenseur Ryan Strome. En principe, les Oilers ne peuvent que remonter.
FLAMES
Les Flames se sont éteints dans le dernier droit de la saison régulière. Ils ratent les séries pour la septième fois en neuf ans. Les jeunes joueurs de qualité ne manquent pas à l’attaque. Les Johnny Gaudreau, Sean Monahan, Michael Ferland et Matthew Tkachuk sont là pour longtemps. Le défenseur Dougie Hamilton a aussi une bonne valeur. Mais l’équipe manque de profondeur à la ligne bleue et devant le filet. Brad Treliving a encore beaucoup de pain sur la planche.
CANUCKS
N’ayant pas été en mesure de gagner la coupe Stanley avec les jumeaux Sedin, les Canucks sont en mode reconstruction. C’est la quatrième fois qu’ils ne se qualifient pas pour les séries au cours des cinq dernières années. L’organisation a accordé un vote de confiance au directeur général Jim Benning en lui donnant une prolongation de contrat de trois ans. Bo Horvat, qui avait été repêché en première ronde sous l’administration précédente (Mike Gillis), s’est établi comme le premier centre de l’équipe. La recrue Brock Boeser, un choix de Benning qui est reconnu pour ses talents de recruteur, montrait 26 buts à sa fiche avant de subir une fracture à une vertèbre en mars. Les espoirs les mieux cotés de l’organisation repêchés ces dernières années sont les joueurs de centre Elias Pettersson et Adam Gaudette ; le défenseur Olli Juolevi ; et le gardien Tchatcher Demko.