Marchessault sera papa pour la troisième fois
Jonathan Marchessault est comblé par sa nouvelle vie avec les Golden Knights de Vegas
LAS VEGAS | Après sa saison la plus productive, un contrat à long terme en poche et une improbable présence en séries avec les Golden Knights de Vegas, Jonathan Marchessault n’a pas fini de vivre des émotions fortes. En plus des premiers pas attendus de l’équipe d’expansion au grand bal printanier de la LNH, l’attaquant deviendra papa pour la troisième fois demain.
Entre le premier match de la série face aux Kings ce soir au T-Mobile Arena et le troisième vendredi, Marchessault et son épouse Alexandra accueilleront un deuxième fiston, eux qui sont aussi parents d’une petite fille.
L’auteur d’une productive récolte de 75 points cette saison assure qu’il aura à 100 % la tête au hockey une fois la mise au jeu effectuée. Le joueur originaire de Québec ne cache pas qu’un petit but ou deux pour souhaiter la bienvenue au nouveau membre du clan Marchessault ne serait pas de refus !
« Ma femme se fera déclencher jeudi [demain] et en ce moment, je pense à tous les beaux événements qui s’en viennent pour nous. Mais en même temps, au hockey, tu dois toujours être prêt, peu importe les circonstances dans ta vie. »
« Le timing n’est pas idéal, mais la mère de ma conjointe est ici pour nous aider et je dois trouver une manière de rester concentré sur le hockey. Je ne suis certainement pas le premier athlète professionnel qui vit cette situation. C’est sûr que je vais vouloir travailler fort pour lui [le bébé]. Ma famille est toujours dans mes pensées avant les matchs », a confié au Journal de Québec celui qui vit bien avec le double chapeau de hockeyeur et papa, à 27 ans.
COMBLÉ À VEGAS
Après un solide parcours junior, celui que l’on surnommait « Bibitte » lors de ses quatre années avec les Remparts a vécu un parcours pour le moins tortueux dans les rangs professionnels.
Après une spectaculaire éclosion grâce à une campagne de 30 buts avec les Panthers l’an dernier, ceux-ci n’ont pas su trouver le moyen de le protéger et les Golden Knights ont imposé à sa famille un énième déménagement lorsqu’ils l’ont réclamé au repêchage d’expansion, en juin dernier.
Depuis, Marchessault vit un véritable scénario de film à Las Vegas, au sein de la première équipe d’expansion à se qualifier en séries en partant de zéro, depuis la saison 1968-1969.
Les Oilers et Whalers avaient réussi l’exploit en 1979-80, mais ils conservaient leur alignement dans le cadre de la fusion entre la LNH et l’AMH.
« Ça a vraiment bien été cette année. On adore la ville et on vient de rentrer dans une nouvelle maison il y a deux semaines. Toute la famille ne pourrait pas être plus heureuse », s’est-il extasié.
« Ça fait beaucoup de choses à réaliser quand on y pense. Tout le monde dans ce vestiaire s’est retrouvé dans la même situation avec des familles à déménager. Le métier de joueur de hockey, c’est plus difficile que le monde pense. Le fait d’avoir été productif et d’avoir gagné comme on l’a fait cette année, c’est sûr que c’est valorisant. Il y a eu d’autres surprises dans la ligue, mais notre situation était probablement la plus spéciale. On le réalise, mais pas de là à tomber de notre chaise. Il faut rester humble comme équipe et continuer de vouloir plus en séries », a-t-il ajouté.
STABILITÉ RECHERCHÉE
La contribution de Marchessault dans cette saison inespérée des Golden Knights n’est certainement pas passée inaperçue aux yeux de la direction, qui l’a gratifié d’un contrat de six ans d’une valeur de 30 millions $, en janvier.
« Après sept années de contrats d’un an ou deux à virer un peu n’importe où, c’est sûr que tu espères un pied à terre quelque part. Offrir un peu de stabilité à ma femme et mes enfants, c’était l’un des rêves que je visais. Je suis enfin capable de leur apporter ça et j’en suis vraiment content », a-t-il souligné.
Et voilà que même bébé « Bibitte » pourra savourer cette vie et cet impensable succès du hockey dans le désert. Qui dit mieux ?