Possible grève des professeurs montréalais
Près de 8500 enseignants passent au vote ce soir
Près de 8500 enseignants de Montréal voteront ce soir pour décider s’ils déclencheront une grève illégale ou non.
Près de 60 000 élèves du primaire et du secondaire pourraient se retrouver en congé forcé si le vote de grève est accepté. Il pourrait s’agir d’une grève d’une ou de plusieurs journées, selon les résultats du vote.
Ces professeurs, attachés principalement à la Commission scolaire de Montréal (CSDM), réclament de meilleures conditions de travail et de meilleures relations avec leur employeur.
Si le vote de grève passe, l’ensemble des écoles de la CSDM risque de fermer ses portes.
VOTE ILLÉGAL
Les professeurs n’ont pas le droit de réaliser un vote de grève pour négocier leur convention collective locale, ce qui rendrait le vote de ce soir illégal.
« Une plus grande ouverture de la CSDM s’impose… nous lui avons dit que l’heure est grave et que nous exigeons des changements significatifs pour améliorer nos relations de travail », affirme dans une note envoyée à ses membres Catherine Renaud, présidente de l’Alliance des professeurs de Montréal.
« Les organisations qui valorisent leurs employés et les traitent bien savent comment prévenir la pénurie de personnel. La CSDM aurait intérêt à adopter ces bonnes pratiques », ajoute-t-elle.
REVENDICATIONS
Les enseignants souhaitent négocier leur convention collective locale ainsi que leurs arrangements locaux avec la CSDM. Par exemple, les enseignants revendiquent plus de suppléants au sein de la CSDM et davantage de congés pour avoir une meilleure conciliation travail-famille.
Aussi, le corps professoral réclame plus de temps pour réaliser son travail au quotidien, pour corriger et pour enseigner adéquatement.
L’ensemble de ces conditions pousse donc les membres de l’Alliance des professeurs de Montréal à procéder à un vote de grève illégale ce soir, à 17 h, au Théâtre Olympia.