Le Journal de Montreal

Un chien terrorise un quartier près d’une école de Montérégie

Sa dangerosit­é n’a pas été évaluée même après qu’il eut mordu un citoyen

- CARL VAILLANCOU­RT

MONT-SAINT-HILAIRE | Un chien sème la terreur des écoliers et des résidents de Mont-Saint-Hilaire depuis un an. Malgré plusieurs plaintes, le boxer se promène toujours dans le quartier et a mordu un homme de 66 ans il y a deux semaines.

Des résidents de Mont-Saint-Hilaire en Montérégie sont en colère qu’un chien boxer soit déjà de retour dans leur quartier sans même avoir passé un test de dangerosit­é, même s’il a mordu.

Le 28 mars, le chien nommé Boster a mordu à deux reprises Robert Poirier, lui causant deux profondes entailles au bras. L’homme de 66 ans se serait interposé entre le boxer et son propre chien, ce qui a mené à l’attaque.

M. Poirier a avoué avoir craint pour sa vie. Il s’en est finalement tiré avec des points de suture et une bonne frousse.

VISAGE PROTÉGÉ

« Je suis tombé sur mon balcon. J’ai eu à peine le temps de mettre mon bras pour protéger mon visage. J’ai vraiment eu peur de mourir », a expliqué celui qui entend porter plainte contre la propriétai­re du chien.

À l’école primaire Au-fil-de-l’eau, on connaît bien ce chien, qui vient régulièrem­ent rôder.

« Une plainte a déjà été déposée l’an dernier par une employée. Le chien se promenait sur le terrain de l’école sans surveillan­ce. Il est important que les propriétai­res de chien soient responsabl­es pour éviter un drame », a dit le directeur de l’école, qui compte 740 élèves, Robert Chauveau.

Selon le porte-parole de la Régie intermunic­ipale de police Richelieu–Saint-Laurent, Jean-Luc Tremblay, trois plaintes concernant ce chien ont été déposées depuis un an. Il confirme que la propriétai­re a reçu un constat d’infraction.

Après l’attaque sur M. Poirier, les agents des Services animaliers de la Vallée-du-Richelieu (SAVR) ont finalement capturé le chien.

Mais faute de personnel, aucune évaluation de dangerosit­é n’a été effectuée. La Ville exige pourtant une telle évaluation chaque fois qu’un chien mord.

Boster a été remis à sa maîtresse 12 heures après avoir été capturé.

« Nous n’avons pas pu faire l’évaluation, puisque l’évaluatric­e n’était pas disponible. Ça devrait se faire cette semaine », a expliqué la directrice générale de l’organisme SAVR, Madeleine Daoust.

La propriétai­re de l’animal, qui n’a pas voulu confirmer son identité au Journal, a nié que son chien représenta­it un danger pour les citoyens.

« Mon chien n’a jamais attaqué personne avant. Ce n’est pas un chien dangereux. Je ne suis pas une personne irresponsa­ble. Je collabore », a fait valoir la propriétai­re de Boster.

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PHOTO COLLABORAT­ION SPÉCIALE, CARL VAILLANCOU­RT Robert Poirier, 66 ans, a été mordu à deux reprises au bras gauche et doit toujours porter des bandages. Il a aussi dû subir une transfusio­n sanguine par le bras droit.

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