Zuckerberg ouvert à une régulation d’internet
WASHINGTON | (AFP) Mark Zuckerberg a de nouveau défendu hier devant les parlementaires américains le modèle économique de Facebook, empêtré dans un scandale de manipulation et de détournement de données personnelles, tout en affirmant qu’il n’était pas hostile à une régulation de l’internet, l’estimant « inévitable ».
« L’importance de l’internet grandit dans le monde et je crois inévitable une certaine forme de régulation », a-t-il dit, tout en affirmant que celle-ci devait être « étudiée attentivement » pour ne pas entraver les petites sociétés.
RÉVÉLATIONS
M. Zuckerberg n’en finit plus de s’excuser depuis la révélation du scandale Cambridge Analytica mi-mars, qui a nui fortement à l’image du groupe et fait baisser son titre en Bourse.
Selon Facebook, les données de quelque 87 millions d’utilisateurs – y compris les siennes, a admis M. Zuckerberg – se sont retrouvées entre les mains de la société d’analyse de données avant que Facebook commence à instaurer des restrictions en 2014. La firme britannique a ensuite travaillé pour la campagne du candidat républicain à la présidentielle américaine de 2016, Donald Trump.
Citant les excuses successives faites par le jeune PDG ces dernières années, la démocrate Jan Schakowsky a lancé : « cela me prouve que l’auto-régulation ne marche pas ».