PORTRAIT D’UN ATHLÈTE JÉRÉMY CHARTIER
Depuis son plus jeune âge, Jérémy Chartier aime les hautes voltiges! En effet, celui qui pratique le trampoline depuis l’âge de 4 ans n’en a jamais assez de sauter, vriller et de s’envoler toujours plus haut. C’est d’ailleurs ce qui le passionne tant dans ce sport que l’on pourrait presque qualifier d’extrême tellement les figures qu’on y voit sont souvent plus qu’impressionnantes.
Qu’as-tu appris grâce à la pratique du trampoline?
J’ai toujours été quelqu’un de perfectionniste. Mais après plus de 12 ans à pratiquer le trampoline, je peux dire que cet aspect de ma personnalité s’est accentué. Puisque dans mon sport il faut constamment aller plus haut, faire des routines plus difficiles et frôler la perfection au niveau de l’exécution, je sais qu’il y a toujours place à l’amélioration. Non seulement le perfectionnisme me sert dans mon sport, mais cette aptitude me sera très utile dans ma vie future.
Quelles sont les aptitudes nécessaires à la pratique de cette discipline?
Tout d’abord, il faut posséder un sens de l’orientation spatiale extrêmement développé. Comme on dit souvent au sujet de cette aptitude : tu l’as ou tu ne l’as pas! Il faut également avoir une très bonne force musculaire, et ce, de la tête aux pieds, et même jusqu’au bout des doigts. Durant une routine, tous les membres du corps sont contractés et le coeur travaille fort. C’est pourquoi il faut avoir de bonnes capacités cardiovasculaires. La puissance, la rapidité, la flexibilité et la dextérité font également partie de la recette gagnante pour devenir un trampoliniste expert.
Quels sont les plus grands défis que tu as relevés jusqu’à maintenant au niveau sportif?
En 2017, je me suis blessé et on m’a diagnostiqué une fracture du 3e métatarse au pied droit. Suite à cette blessure, j’ai dû récupérer pendant 2 mois et demi. Ensuite, 3 semaines après mon retour sur le trampoline, je me suis fracturé le péroné gauche et j’ai dû, une fois de plus, récupérer durant plus de 3 mois. Bien que cela ait été difficile, mon plus grand défi a été de combattre un début de dépression. Toutefois, j’ai su me relever et me remettre de cette blessure plus rapidement que prévu. À force de persévérance et de beaucoup de travail sur une courte période, j’ai pu participer au Championnat du monde (15-16 ans) et remporter l’or pour une deuxième année consécutive.
Quels conseils donnerais-tu à un jeune désirant pratiquer un sport de haut niveau?
Je lui conseillerais d’y aller au jour le jour car les jours se suivent mais ne se ressemblent pas. Ça ne sert à rien d’anticiper les choses positivement ou négativement. Oui, il faut avoir des attentes et des objectifs, mais il ne faut surtout pas que cela se transforme en stress. Selon moi, dès qu’un athlète parvient à vaincre ses pensées négatives, plus rien ne peut l’arrêter.
Vers quel domaine d’études comptes-tu te diriger?
J’aimerais étudier en cinéma. C’est une forme d’art qui m’a toujours passionné et c’est notamment pour cette raison que j’aimerais travailler dans ce domaine plus tard. Quand je regarde un film ou une émission de télé, je ne peux m’empêcher d’être impressionné par les aspects techniques, visuels et sonores. Ultimement, j’aimerais devenir directeur plutôt qu’acteur puisque je préfèrerais contrôler le show plutôt que de me retrouver devant les caméras. De plus, Denis Villeneuve, Jean-Marc Vallée et même Xavier Dolan ont su prouver que les Québécois peuvent être grands, tant à Hollywood qu’à Cannes, et c’est pourquoi j’aimerais m’ajouter à cette liste de virtuoses.
Quelle est l’importance des études dans ta vie?
Je crois sincèrement que les études collégiales et universitaires sont primordiales. Ces études servent entre autres à bâtir les personnes que nous serons dans le futur. Être un athlète de haut niveau n’est pas une raison d’abandonner l’école! Étant en cinquième secondaire, je pense de plus en plus au cégep et j’ai vraiment hâte de pouvoir commencer mes études pour pratiquer le métier de mes rêves.