Le Journal de Montreal

Sans Canadien on se sent moins dans les séries

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Êtes-vous dans l’ambiance des séries de la Coupe Stanley ? Les mordus le sont jusqu’au cou. Mais les amateurs pour qui la saison de hockey prend fin avec le dernier match du Canadien vont trouver le printemps bien long. Ils en ont pour six mois avant de revoir leur équipe bien aimée en action.

Reste que passer deux mois devant son téléviseur à regarder d’autres équipes que la nôtre, c’est un peu plate. On se sent moins dedans.

Ça peut toujours aller quand on gèle encore. Mais lorsque le beau temps arrive, il y a mieux à faire. Les étés sont tellement courts. On sort les barbecues et on passe du temps dehors.

PAS DE NOUVEAU STADE SANS TOIT

Si on parlait baseball justement. Les amateurs de balle sont bien servis à la télé, ces jours-ci. Une vingtaine de stations sont débrouillé­es. On a l’embarras du choix. Certains soirs, on peut suivre six, sept ou huit matchs en même temps.

On peut voir aussi des matchs de la LNH, de la LHJMQ, de la OHL et de la NBA. C’est un feu roulant ! Dans le cas du baseball, on constate qu’il vaut mieux être assis dans la chaleur de son foyer. Que l’on regarde un match en provenance de Boston, de New York, de Philadelph­ie, de Pittsburgh, de Detroit, de Chicago ou de Minneapoli­s, les spectateur­s sont enveloppés chaudement des pieds à la tête. La saison ayant commencé une semaine plus tôt cette année, des rencontres ont été reportées à cause de la neige.

Ça nous rappelle qu’un stade sans toit à Montréal est impensable. C’est à souhaiter que Stephen Bronfman, Mitch Garber et leurs partenaire­s qui travaillen­t dans le but de ramener une équipe en ville en prennent bonne note. Un stade neuf sans toit rétractabl­e serait courir au suicide dans notre climat. Le Marlins Park de Miami offre un bon modèle de technologi­e en la matière.

Ce serait agréable d’aller voir du baseball au centre-ville de Montréal maintenant que le Canadien nous a habitués à des fins de saison hâtives. Il ne faut pas oublier l’Impact, qui disputera son premier match de l’année au stade Saputo dans neuf jours contre le Los Angeles FC.

DES VIRE-CAPOT DANS NOS TROUPES

Je me suis amusé à comparer les prédiction­s du début de saison et celles des séries de mes estimés collègues du Journal et de TVA Sports. Il y a des vire-capot dans notre groupe et pas les moindres.

Réjean Tremblay qui avait choisi le Lightning de Tampa Bay pour remporter la coupe Stanley avant le début de la campagne favorise maintenant les Predators de Nashville. Pierre Durocher, Jonathan Bernier, Yvon Pedneault et Michel Bergeron sont passés des Penguins de Pittsburgh aux Predators. Réjean, Duro et toi aussi Bergie, vous faites déshonneur aux têtes blanches dont je suis !

Renaud Lavoie, Luc Grenier et moi sommes demeurés fidèles aux Penguins. Nous ne sommes pas des girouettes. Nous ne vivons pas au gré du vent. Mais nous ne sommes pas parfaits. Comme six de nos collègues, nous avions choisi les Oilers d’Edmonton comme finalistes de l’Ouest.

Louis Butcher et Stéphane Cadorette croient toujours, pour leur part, que le Lightning va ramener la coupe Stanley sur la côte Ouest de la Floride pour la première fois depuis 2004.

LES OILERS NOUS ONT TROMPÉS

Les autres collègues ayant changé d’allégeance ont l’excuse que leur équipe s’est plantée en saison régulière. C’est le cas du directeur de notre section sportive Denis Poissant, de Jean-François Chaumont et de Mike Bossy qui avaient arrêté leur choix sur les Oilers d’Edmonton. Mais Denis reste fidèle aux Maple Leafs de Toronto, qu’il voit en tant que finalistes de l’Est.

Je ne sais pas si je devrais le dire, mais le directeur adjoint de notre section, André Cyr, voyait les Stars de Dallas comme vainqueurs de la coupe. Est-ce que tu t’es laissé avoir par Alexander Radulov, André ? Mathieu Boulay y était allé avec les Blackhawks de Chicago. Occupetoi seulement de boxe, Mathieu !

Les amis Poissant, Cyr et Bossy se sont ralliés à P.K. Subban et aux Predators. Quant à Boulay, il opte pour les Bruins de Boston. Pas un mauvais choix, Mathieu, mais il faudrait bien que Brad Marchand arrête ses folies. Il est chanceux que Scott Stevens, Bryan Marchment et Darius Kasparaiti­s ne jouent plus. N’empêche qu’il risque de se faire frapper solide un jour.

Brendan Gallagher est fatigant envers les gardiens, mais au moins, il n’assène pas des coups salauds comme Marchand.

DOMMAGE POUR VIGNEAULT

Alain Vigneault n’est pas dans la rue. Il lui reste deux ans à son contrat avec les Rangers qui l’ont cavalièrem­ent mis à la porte après leur dernier match de la saison à Philadelph­ie, samedi dernier.

Les Rangers ont agi irrespectu­eusement parce que ce sont les membres de l’état-major, et non pas Vigneault, qui ont décidé en février de saborder la saison dans le but de se reposition­ner pour l’avenir.

Vigneault n’était pas d’accord avec cette prise de position. Mais comme un bon homme fidèle à son entreprise, il a suivi la ligne de pensée de la compagnie. Il croyait avoir l’appui du propriétai­re James Dolan, du président Glen Sather et du directeur général Jeff Gorton, mais ils lui ont planté un couteau dans le dos.

BOUCHER FIXÉ AUJOURD’HUI ?

Son congédieme­nt a rapidement mené à une spéculatio­n selon laquelle il pourrait se retrouver derrière le banc des Sénateurs d’Ottawa. On se rappellera qu’il avait obtenu son premier emploi dans la Ligue nationale avec les Sénateurs à titre d’entraîneur adjoint à Rick Bowness. Ancien joueur et entraîneur des Olympiques de Hull, il passe ses étés à Gatineau.

Qu’est-ce qui attend Guy Boucher ? La réponse pourrait venir aujourd’hui même alors que le directeur général Pierre Dorion procédera à son bilan de la saison devant les médias. Boucher a encore un an à son contrat, à un salaire estimé à 950 000 $. C’est beaucoup moins que Vigneault, qui touchait quatre millions avec les Rangers.

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PHOTO D’ARCHIVES Si jamais les Expos retrouvent leur place dans le baseball majeur, il serait impensable qu’ils jouent dans un stade sans toit rétractabl­e. En ce sens, le Marlins Park de Miami offre un bon modèle.

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