Une absolution pour l’ex-roi des pharmacies
Jonathan-Yan Perreault s’est « relevé », a dit son avocat
QUÉBEC | L’ex-roi des pharmacies a reçu une absolution conditionnelle hier, à Québec, après avoir plaidé coupable à une accusation de voies de fait simples pour avoir asséné un coup de poing au visage d’une amie en avril 2017, à sa résidence de Lac-Beauport.
Jonathan-Yan Perreault a également plaidé coupable à un deuxième chef d’accusation pour ne pas avoir gardé la paix.
L’absolution conditionnelle accordée par le juge Hubert Couture, une suggestion commune de la Couronne et de la Défense, est assortie d’une probation de 18 mois lors de laquelle il lui est interdit de communiquer avec sa victime.
Il doit également faire deux dons de 2500 $, l’un à la Fondation de Lauberivière et l’autre au Pignon Bleu.
« IL S’EST RELEVÉ »
L’avocat de Perreault a évoqué le dossier « hautement médiatisé » de son client qui, rappelons-le, a plaidé coupable l’an dernier à 60 chefs d’infraction devant le conseil de discipline de l’Ordre des pharmaciens, ce qui lui a valu une radiation de 32 ans.
« En six ans, il a réussi dans ce domaine d’affaires là […] il a eu accès à des pouvoirs décisionnels immenses, à des capitaux très importants. Monsieur a perdu ses repères, monsieur le juge », a affirmé Me Olivier Morin.
L’avocat a expliqué que Perreault, qui a déjà détenu une quarantaine de pharmacies, a développé une dépendance aux opiacés et à l’alcool lors de sa descente aux enfers.
« C’est une personne qui a touché le fond du baril [...]. Il est allé en thérapie, il s’est relevé, et maintenant il prend soin de sa famille et tente de se relever au niveau professionnel et au niveau familial, surtout », a-t-il poursuivi.
Le fait qu’il ait reconnu sa culpabilité, qu’il soit allé en thérapie, qu’il ait respecté ses conditions de remise en liberté et qu’il n’ait aucun antécédent criminel a convaincu la Couronne de lui accorder une absolution conditionnelle, a indiqué Me Sarah-Julie Chicoine.
UNE VISITE QUI TOURNE MAL
Le 4 avril 2017, lors d’une dispute, le pharmacien déchu a asséné un coup de poing au visage d’une amie, qui s’était rendue à sa résidence de Lac-Beauport pour le « réconforter », alors qu’il semblait dans un état « émotionnel et instable ».
À l’arrivée des policiers, Perreault avait offert « une certaine résistance » à son arrestation. En tentant de le mettre au sol, le suspect s’était fracturé l’humérus du bras droit et avait refusé de se rendre à l’hôpital par la suite.