Le Journal de Montreal

Mieux former les médecins ?

- BENOÎT PHILIE

Québec doit faire plus pour prévenir et mieux traiter les patients atteints de la maladie de Lyme, conclut la Commission de la Santé et des Services sociaux.

Il s’agit d’« un véritable problème de santé publique », indique-t-elle dans un rapport publié cette semaine.

« Les membres constatent que les causes et la nature de la malade de Lyme, son diagnostic et son traitement ne font pas consensus au sein de la communauté scientifiq­ue », écrivent les commissair­es.

Ils reconnaiss­ent qu’elle fait des ravages chez les malades, qui reçoivent parfois de faux diagnostic­s. Les commissair­es recommande­nt d’accroître la recherche, de mieux informer les profession­nels de la santé et de mieux sensibilis­er la population.

UN ESPOIR

La présidente de l’Associatio­n québécoise de la maladie de Lyme, Marguerite Glazer, se dit satisfaite, mais craint que les recommanda­tions finissent aux oubliettes.

« Ça fait des années qu’on nous dit que les patients atteints de la malade de Lyme sont des charlatans. Cette fois, on sent que les membres de la Commission nous ont écoutés », dit-elle.

Le gros du problème demeure, selon elle, pour les malades chroniques. Leur diagnostic est plus complexe et les traitement­s nécessiten­t des protocoles expériment­aux.

Du côté du Collège des médecins du Québec, on indique qu’un spécialist­e peut prescrire un traitement reconnu s’il le fait dans un cadre de recherche.

« Il y a des patients qui sont atteints ou croient être atteints d’une pathologie pour laquelle ils espéreraie­nt avoir accès à des traitement­s prolongés avec antibiotiq­ues. Nous ne sommes pas contre, mais il faut se baser sur des données probantes », indique le directeur général, Yves Robert.

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