Incapable de se faire soigner contre la maladie de Lyme
Il est prêt à payer des milliers de dollars pour obtenir des soins aux États-Unis
Au moment où la Commission de la santé presse le gouvernement de favoriser un meilleur diagnostic de la maladie de Lyme, un Montréalais incapable d’obtenir un traitement adéquat au Québec s’apprête à aller se faire soigner à gros prix aux États-Unis.
« J’ai vu une vingtaine de médecins. Je me suis fait suggérer que j’étais dépressif, que j’avais une labyrinthite, on m’a traité d’hypocondriaque, déplore Maxime Fecteau, 28 ans. C’est comme si les médecins ne voulaient pas reconnaître la maladie. »
La vie du jeune homme a basculé à l’âge de 19 ans sur le chemin de Compostelle. Un soir, alors qu’il se trouvait en campagne espagnole, il a été frappé d’une violente fièvre. Le lendemain, il se sentait mieux, mais de jour en jour, divers symptômes ont commencé à apparaître : raideurs à la nuque, fatigue, maux de tête…
VISION AFFECTÉE
Jusqu’à ce que la bactérie atteigne son cerveau et affecte sa vision.
« Encore aujourd’hui, je vois le monde comme au travers d’un vieux téléviseur. On appelle ça de la neige visuelle. Toute lumière blanche est agressante et des corps flottants se déplacent partout par dizaines », illustre-t-il.
Huit ans après, les symptômes neurologiques ne cessent d’empirer. Il dit avoir de la difficulté à lire et suivre une conversation. Depuis un an, il a dû limiter ses activités. Il a mis sa maîtrise sur pause et a réduit le plus qu’il peut ses heures de travail.
Il a depuis obtenu un diagnostic, mais les tests sanguins n’ont rien donné. Selon des experts, moins du tiers des personnes infectées testent positif à ces analyses.
Il suit maintenant un traitement d’un mois aux antibiotiques par intraveineuse, ce qui est la norme au Québec. Or, selon plusieurs experts dans le monde, un malade chronique aurait besoin de traitements plus longs.
AUX ÉTATS-UNIS POUR 30 000 $
« Je garde espoir, mais je suis vraiment à bout de ressources ici. J’ai dû me battre pour avoir droit aux antibiotiques », dit M. Fecteau.
C’est pourquoi il a décidé de demander l’aide du public sur le site de sociofinancement GoFundMe. Il compte se rendre aux États-Unis, moyennant près de 30000 $, pour suivre un traitement en clinique privée auprès d’un médecin qui offre un protocole pour les cas comme le sien.