Les suicidaires ne doivent pas être armés
Son fils policier a été tué par un homme dépressif
SAGUENAY | Le père d’un policier abattu par un homme suicidaire réclame un meilleur contrôle des armes à feu pour les personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale.
Michel Leroux a perdu son fils Thierry en février 2016 quand le policier de 26 ans s’est fait tirer deux fois dans le dos par un autochtone suicidaire à Lac-Simon, en Abitibi.
Mardi, il a fait parvenir une lettre au ministre de la Sécurité publique du Canada, Ralph Goodale, dans laquelle il manifeste sa « déception et sa colère » face au projet sur le contrôle des armes déposé le 20 mars dernier.
ANTÉCÉDENTS
Actuellement, un individu peut posséder légalement des armes malgré des antécédents de tendances violentes ou suicidaires.
« Ce que j’attendais du projet de loi, c’est qu’à partir du moment où il y a une intervention par rapport à un trouble de santé mentale, c’est fini, tu ne les as plus tes armes », dénonce M. Leroux.
Ce dernier en a particulièrement contre deux dispositions qui sont insuffisantes selon lui.
La première concerne un amendement qui prévoit l’élimination d’une période de cinq ans pour faire la vérification des antécédents d’une personne qui demande son permis.
DESTIN TRAGIQUE
Il voudrait également que tous les juges soient « obligés » de confisquer les armes à feu des personnes à risque plutôt que d’en « avoir la possibilité » comme c’est présentement stipulé dans la loi.
S’il fait ces demandes, c’est que Thierry Leroux a été tué par un homme en détresse à qui on avait confisqué trois armes quelques mois avant.
Le jeune policier avait eu ordre de rendre ces armes à son éventuel assassin quelques semaines avant le meurtre.
« Comment se fait-il qu’un individu avec des antécédents connus ait retrouvé la possession de ses armes ? » se questionne Michel Leroux.