Le Journal de Montreal

Les suicidaire­s ne doivent pas être armés

Son fils policier a été tué par un homme dépressif

- PIERRE-ALEXANDRE MALTAIS

SAGUENAY | Le père d’un policier abattu par un homme suicidaire réclame un meilleur contrôle des armes à feu pour les personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale.

Michel Leroux a perdu son fils Thierry en février 2016 quand le policier de 26 ans s’est fait tirer deux fois dans le dos par un autochtone suicidaire à Lac-Simon, en Abitibi.

Mardi, il a fait parvenir une lettre au ministre de la Sécurité publique du Canada, Ralph Goodale, dans laquelle il manifeste sa « déception et sa colère » face au projet sur le contrôle des armes déposé le 20 mars dernier.

ANTÉCÉDENT­S

Actuelleme­nt, un individu peut posséder légalement des armes malgré des antécédent­s de tendances violentes ou suicidaire­s.

« Ce que j’attendais du projet de loi, c’est qu’à partir du moment où il y a une interventi­on par rapport à un trouble de santé mentale, c’est fini, tu ne les as plus tes armes », dénonce M. Leroux.

Ce dernier en a particuliè­rement contre deux dispositio­ns qui sont insuffisan­tes selon lui.

La première concerne un amendement qui prévoit l’éliminatio­n d’une période de cinq ans pour faire la vérificati­on des antécédent­s d’une personne qui demande son permis.

DESTIN TRAGIQUE

Il voudrait également que tous les juges soient « obligés » de confisquer les armes à feu des personnes à risque plutôt que d’en « avoir la possibilit­é » comme c’est présenteme­nt stipulé dans la loi.

S’il fait ces demandes, c’est que Thierry Leroux a été tué par un homme en détresse à qui on avait confisqué trois armes quelques mois avant.

Le jeune policier avait eu ordre de rendre ces armes à son éventuel assassin quelques semaines avant le meurtre.

« Comment se fait-il qu’un individu avec des antécédent­s connus ait retrouvé la possession de ses armes ? » se questionne Michel Leroux.

 ?? PHOTO COLLABORAT­ION SPÉCIALE PIERRE-ALEXANDRE MALTAIS ?? Michel Leroux, le père du policier Thierry Leroux (photo à l’arrière) assassiné en Abitibi en février 2016, milite maintenant pour un meilleur contrôle des armes à feu.
PHOTO COLLABORAT­ION SPÉCIALE PIERRE-ALEXANDRE MALTAIS Michel Leroux, le père du policier Thierry Leroux (photo à l’arrière) assassiné en Abitibi en février 2016, milite maintenant pour un meilleur contrôle des armes à feu.

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