Bergevin devra trouver des réponses
Et si on résumait le tout : on a parlé de transparence. On a parlé d’attitude. On a parlé de modifier l’atmosphère dans le Centre Bell. On veut que les consommateurs vivent une expérience unique lors des matchs. Une bouffe améliorée… Et ensuite ? On a vu l’actionnaire majoritaire demeurer au côté de son homme de confiance. Il a eu quelques réactions étonnantes en écoutant les propos de Marc Bergevin. On a parlé de Steve Ott. Wow. On a fait des comparaisons avec Mario Lemieux. C’est du délire.
On a ajouté pour la énième fois qu’il est difficile de compléter des transactions dans le hockey d’aujourd’hui.
Et, à travers les promesses d’une plus grande transparence, on a répondu plusieurs fois « Malheureusement, on ne peut pas répondre à cette question. »
Ou encore, « je ne peux pas dévoiler certaines informations parce que la concurrence est à l’écoute ».
On passe donc à la première étape, le nouveau modèle d’affaires est sur le bureau de Geoff Molson, c’est bien ainsi puisque le grand patron, il faut bien se rendre à l’évidence, s’est découvert des talents pour évaluer les effectifs et à tous les niveaux de l’entreprise.
Sa réaction, pendant le point de presse de lundi, confirme qu’il se sent très à l’aise quand on discute de la stratégie à déployer pour remettre la concession sur les rails. Ce modèle d’affaires a reçu son approbation parce que, justement, il en a écrit plusieurs chapitres. Lundi, on a surtout voulu sauver la face tout en reconnaissant certaines fautes. Par exemple, que tout était une question d’attitude.
« On aurait dû percevoir que ça n’allait pas, qu’il y avait une atmosphère malsaine au sein du vestiaire », a-t-on affirmé.
Parfait.
LES DÉCIDEURS
Mais ne paie-t-on pas Bergevin et Claude Julien des millions de dollars pour s’assurer que l’entreprise fonctionne à plein régime ? Ne les paie-t-on pas pour prendre des décisions et non pour se laisser aveugler par la réputation de certains patineurs ? Et le patron, lui, qu’a-t-il fait ? Rien. Peut-être qu’on ne lui fournissait pas toutes les informations pertinentes.
Qu’est-ce qui pourrait laisser croire que, soudainement, Bergevin et Julien ont toutes les qualifications pour redresser la situation ?
Geoff Molson a toujours espoir que Bergevin et Julien vont faire du bon boulot, mais attention, dans le cas de son directeur général, il lui a donné une dernière chance. C’est ce qu’on a cru comprendre.
Maintenant, le modèle d’affaires dévoilera ce qu’on a concocté dans les bureaux administratifs. Les prochaines semaines seront déterminantes pour l’organisation.
Cette désastreuse saison remet tout en question sur le personnel en place. Sur la façon de gérer la formation.
Ce que Geoff Molson a promis, c’est une évaluation complète des effectifs. Il a été le premier à prendre une décision, peutêtre la plus importante : celle de confirmer Bergevin dans ses fonctions. Certains diront qu’il s’agit d’une décision d’affaires en raison des salaires imposants versés aux décideurs.
C’est possible.
LA MÉDIOCRITÉ
Mais quand on plonge dans la médiocrité comme ce fut le cas l’hiver dernier, il ne devrait y avoir aucune limite pour aller de l’avant. Quand une organisation n’a toujours pas réussi à résoudre un problème aussi important que l’embauche d’un joueur de centre de haut niveau, problème qui mine l’organisation depuis des lunes, tous les moyens devraient être déployés pour remettre les pendules à l’heure.
Par conséquent, j’imagine qu’on retrouve dans le fameux plan LA solution.
Est-ce John Tavares ? Possible. En réalité, ça devrait être une priorité absolue.
Ce qui s’est passé au cours de l’hiver, les cliques, les chicanes, les blessures, les contre-performances, et surtout l’attitude des patineurs, ça n’a plus aucune importance.
Ce qui importe, c’est de quelle façon se comporteront Bergevin… et aussi Geoff Molson. Les attentes sont très élevées. On espère des actions répétées qui changeront l’image d’une organisation, jadis la plus prestigieuse du hockey professionnel. Rien de moins. Les attentes sont très élevées pour les prochaines semaines. Elles sont encore plus élevées en vue de la prochaine saison.
Les réponses sont à venir. Les réponses inscrites dans le fameux plan.
Mais correspondront-elles à ce que l’on croit être LA solution ?