Bain dit avoir été jugé comme un terroriste
Le tireur du Métropolis espère diminuer sa sentence
Richard Henry Bain n’a jamais été accusé de terrorisme, mais le juge de première instance l’a condamné « en grande partie » comme si c’était le cas, affirme l’auteur de l’attentat du Métropolis.
« La décision du juge de citer un cas précis de terrorisme [pour rendre sa sentence] démontre l’emphase qu’il a mise sur la nature politique du crime », indique l’avocat Alan Guttman dans un document de cour déposé hier à la Cour d’appel du Québec.
Bain, 67 ans, continue de croire que sa sentence de prison à vie sans possibilité de libération avant 20 ans devrait être réduite.
À VIE
« L’espérance de vie au Québec, pour un homme, est de 78 ans, plaide l’avocat. Considérant l’âge avancé de l’accusé [la sentence] implique qu’il passera presque tout le reste de sa vie en prison. »
Le meurtrier avait été déclaré coupable de meurtre au deuxième degré pour la fusillade au Métropolis, en 2012. Ce soir-là, la chef du Parti québécois Pauline Marois célébrait sa victoire aux élections provinciales.
Bain s’était présenté armé à la salle de la rue Sainte-Catherine. Il avait tiré un seul coup avant que son arme ne s’enraye, mais la balle a tué le technicien Denis Blanchette et blessé le technicien Dave Courage.
« Le principal facteur aggravant dans ce cas-ci est la nature politique du crime, qui est une attaque à notre processus démocratique, avait déclaré le juge Guy Cournoyer.
M. Richard Henry Bain a tenté de changer le résultat d’une élection et le cours de l’Histoire. »
Dans son document, l’avocat ajoute que le juge a commis une erreur cruciale en rendant sa sentence. Ce dernier aurait dû s’enligner sur le cas du caporal Denis Lortie qui, en 1984, avait tué trois personnes à l’Assemblée nationale. Il avait écopé de la prison à vie, avec une incarcération de 10 ans au minimum.
L’audience de Bain pourrait se poursuivre à l’automne.