Pas de prison pour un ex-garde-côte
Il a vendu des informations confidentielles à des criminels qui tentaient d’importer de la cocaïne au Canada
Un ancien quartier-maître de la Garde côtière canadienne s’en est sorti avec un sursis pour avoir aidé des criminels qui voulaient importer de la cocaïne au pays.
« Vous avez ignoré votre serment de protéger nos frontières », a déploré la juge Patricia Compagnone avant de condamner William Delbert Meister, hier, au palais de justice de Montréal.
Meister, un résident de la Nouvelle-Écosse âgé de 72 ans, avait plaidé coupable d’abus de confiance pour avoir trempé dans un complot d’importation de cocaïne à grande échelle, en 2015. À l’époque, il avait renoué contact avec son frère Gary, et pour l’aider, il lui avait fourni de l’information confidentielle concernant la surveillance de bateaux.
« Toutes les frontières canadiennes sont vulnérables face à cette drogue dangereuse », a noté la magistrate.
En échange de ces informations, Meister s’était fait payer 5000 $. Il a ensuite récidivé, cette fois pour 3000 $, mais il avait rendu 2700 $ aux malfaiteurs.
DES REGRETS PAYANTS
La Couronne fédérale avait réclamé deux ans moins un jour de prison ferme, compte tenu de la gravité du crime.
La juge a toutefois pris en compte que Meister n’avait jamais eu d’ennuis avec la justice, et qu’il regrettait amèrement son geste.
Considérant la perte de son emploi et la disgrâce qu’il a vécue, la juge a ainsi estimé que deux ans moins un jour de prison à domicile et deux ans de probation, avec en plus l’obligation d’effectuer 240 heures de travaux communautaires, représentaient une sentence juste dans les circonstances.