D’autres critiques se lèvent quant à la vente du Chagall
AGENCE QMI | La mise en vente d’une oeuvre du peintre Chagall pour acheter une autre toile s’attire de plus en plus de critiques et soulève bien des questions à Ottawa.
Les explications du directeur du Musée des beaux-arts du Canada (MBAC) sont maintenant mises en doute. Il affirmait, la semaine dernière, ne pas avoir eu d’autre choix, et que le Chagall devait être vendu.
« C’était très important pour nous d’avoir les ressources pour sauver un trésor national », disait Marc Mayer, directeur du MBAC.
Le tableau La tour Eiffel de Chagall sera donc mis aux enchères chez Christie’s au mois de mai.
Le directeur du Musée de la civilisation à Québec, Stéphan La Roche, n’y comprend rien. La toile que le MBAC veut acheter avec les profits du Chagall devait, de toute manière, rester au Canada.
« IL Y A D’AUTRES OPTIONS »
La toile convoitée, c’est Saint Jérôme entendant les trompettes du Jugement
dernier, de Jacques-Louis David, peintre officiel de Napoléon. L’oeuvre appartient à la Fabrique Notre-Dame de Québec, qui entend la préserver au Canada.
Le saint Jérôme est géré par le Musée de la civilisation de Québec – qui en est le dépositaire en vertu d’un contrat avec la Fabrique – et est actuellement exposé, temporairement, au Musée des beaux-arts de Montréal.
« Le fait que nous travaillons au Musée de la civilisation et au Musée des beauxarts de Montréal [...], conjointement, à trouver une autre solution que l’on souhaite constructive pour préserver ce tableau démontre bien qu’il y a d’autres options », a expliqué M. La Roche.
Les deux institutions veulent acquérir le saint Jérôme ensemble. Elles proposent même au Musée des beaux-arts du Canada de l’acheter à trois.
La mise aux enchères du Chagall pourrait difficilement être stoppée, selon ce qu’il a été permis d’apprendre.
Le MBAC n’a pas répondu aux nombreuses demandes d’entrevues et d’explications de TVA Nouvelles.