D’autres activités terroristes à craindre ?
Le jeune couple montréalais dont la police craint qu’il ne commette des actes de terrorisme négocie avec la poursuite sur les conditions qu’il devrait respecter s’il reconnaissait le bien-fondé des allégations des autorités.
« Nous avons reçu une contre-offre des avocats et nous devrons aller chercher conseil auprès de la Gendarmerie royale du Canada », a expliqué Richard Roy, le procureur fédéral dans le dossier de Sabrine Djermane et El Mahdi Jamali.
Djermane et Jamali, tous deux âgés de 21 ans, sont d’anciens étudiants du Collège de Maisonneuve qui avaient été acquittés de terrorisme en décembre dernier.
La poursuite soutenait que les deux jeunes voulaient aller combattre en Syrie, mais le jury avait rejeté les accusations.
Les autorités, cependant, entretiennent certaines craintes concernant les deux jeunes, si bien que la Couronne fédérale veut leur faire signer un engagement qui restreindrait leur liberté pendant une année.
ENGAGEMENT À SIGNER
Djermane et Jamali reviendront en cour dans 10 jours afin de prendre position sur la suite du dossier. Ils devront dire s’ils acceptent de signer un engagement ou s’ils préfèrent se battre pour prouver que la police fédérale n’a aucune raison de craindre qu’ils commettent des actes de nature terroriste.
« Dans le cas de Djermane, ça se dirige vers une audition », a expliqué Me Roy, hier, au palais de justice de Montréal.
En attendant la suite des procédures, Djermane et Jamali sont toujours sous le coup de conditions imposées par la cour. Ainsi leur est-il interdit, entre autres, de quitter le Québec, d’aller au Centre islamique Assahaba du prédicateur Adil Charkaoui ou encore de consulter du matériel faisant la promotion du terrorisme.