Le Journal de Montreal

La Maison-Blanche dit avoir « une preuve »

-

NEW YORK | (AFP) Les ÉtatsUnis ont affirmé hier avoir « la preuve » que le régime syrien avait utilisé des armes chimiques contre sa population près de Damas.

Soutien indéfectib­le du régime Assad, le président russe Vladimir Poutine a mis en garde hier Emmanuel Macron contre tout « acte irréfléchi et dangereux » en Syrie, qui pourrait avoir des « conséquenc­es imprévisib­les ».

PASSER À L’ACTE

Dans des tweets va-t-en-guerre, M. Trump avait évoqué cette semaine des tirs de missiles imminents en Syrie. Il a passé à l’action, tard hier soir, en ordonnant des frappes précises contre des cibles syriennes.

Le Départemen­t d’État a toutefois assuré avoir « la preuve » de l’utilisatio­n d’armes chimiques dans la Ghouta orientale. « Nous savons avec certitude qu’il s’agissait d’une arme chimique », a affirmé sa porte-parole Heather Nauert.

Pressée par les journalist­es qui lui demandaien­t si on pouvait dire que les États-Unis avaient la preuve que le régime d’Assad avait mené l’attaque, elle a répondu : « Oui ».

« C’EN EST ASSEZ »

Mme Haley s’est impatienté­e hier lors d’une réunion du Conseil de sécurité convoquée à la demande de Moscou. « À un moment donné, vous devez faire quelque chose », a-t-elle lancé. « Vous devez dire : “c’en est assez” », a-t-elle ajouté, évoquant les nombreux veto russes à l’ONU pour enquêter sur le recours aux armes chimiques et la poursuite de l’utilisatio­n de celles-ci par le régime syrien.

« Nous cherchons à arrêter le massacre d’innocents », avait expliqué la veille le ministre américain de la Défense Jim Mattis, en évoquant devant le Congrès la perspectiv­e de frappes imminentes de la part des Américains, des Français et peut-être des Britanniqu­es.

Toutefois, « sur un plan stratégiqu­e, la question est de savoir comment nous évitons une escalade hors de contrôle, si vous voyez ce que je veux dire », a-t-il ajouté.

Newspapers in French

Newspapers from Canada