Le Journal de Montreal

UNE FLÈCHE EN DIRECTION DE TOMAS PLEKANEC

Babcock : « Tu es payé pour faire certaines choses »

- Jonathan Bernier JBernierJD­M jonathan.bernier @quebecorme­dia.com

BOSTON | Pour minimiser les risques de se faire marquer un but crève-coeur en fin de période, un entraîneur délègue généraleme­nt son trio défensif. C’est avec cet objectif en tête que Mike Babcock a envoyé Tomas Plekanec sur la patinoire en fin de deuxième période. Une décision qui lui a finalement explosé au visage.

« C’était voulu [d’opposer le trio de Plekanec à celui de Patrice Bergeron], mais la rondelle s’est retrouvée au fond de notre filet », a lancé l’entraîneur des Leafs, au lendemain de ce revers de 5 à 1.

« C’est leur travail de gagner cette mise en jeu, de sortir la rondelle du territoire et de revenir au banc. Ils l’ont fait, mais ne sont jamais sortis de la glace. Tu es payé pour faire certaines choses, c’est ton travail », a poursuivi Babcock qui en avait encore gros sur le coeur.

Et pour cause. Ce but de David Pastrnak (le troisième des Bruins) inscrit avec seulement 38 secondes à faire au deuxième tiers a donné des ailes aux locaux.

SOIRÉE DIFFICILE

Selon les statistici­ens de la LNH, Plekanec a perdu cette mise en jeu aux mains de Brad Marchand. Néanmoins, les Leafs sont parvenus à sortir de leur territoire. Jusqu’à ce que Pastrnak renvoie la rondelle profondéme­nt dans le territoire des Leafs. À la défense de Plekanec et de ses compagnons de trio, le banc des joueurs était plus éloigné (en 2e période).

« Ce n’est pas comme si j’avais voulu éviter cette confrontat­ion. J’étais persuadé qu’il s’agissait d’une bonne situation pour notre équipe. Tu es censé commencer en territoire défensif, nous amener en territoire offensif et débarquer de la patinoire. C’est leur travail », a répété Babcock, mécontent.

Voilà qui explique sans doute la raison pour laquelle le Tchèque n’a pris aucune mise en jeu défensive au cours de la troisième période. Sans compter qu’en pareille situation, au cours des 40 premières minutes de jeu, Plekanec n’avait remporté qu’un seul de ses cinq duels.

MÉCONNAISS­ABLE SUR LA GLACE

C’est à se demander si la suspension de Kadri n’est pas l’unique raison pour laquelle Plekanec revêtira son uniforme à nouveau samedi soir, lors du deuxième match de la série.

D’ailleurs, un recruteur de la LNH présent à Boston a avoué au collègue Steve Simmons du Toronto Sun ne plus reconnaîtr­e celui qui a disputé 981 matchs dans l’uniforme du Canadien.

« Il a l’air d’un gars qui a émotivemen­t quitté. C’est comme s’il avait annoncé sa retraite, alors qu’il se trouve toujours sur la patinoire, a lancé ce dépisteur. J’ignore si les dernières années qu’il a passées à Montréal ont drainé son énergie, mais il joue comme s’il n’était plus tout à fait là. Il ne fait rien. Ce n’est pas le Tomas Plekanec que j’ai vu pendant des années. J’ignore comment tu peux le garder dans la formation. »

LE CAQUET BAS

Rencontré près du vestiaire des visiteurs au terme de l’entraîneme­nt des Leafs, Tomas Plekanec semblait, effectivem­ent, ne pas en mener large.

« Ce n’est pas le genre de match que nous voulions disputer. Je suis certain que ce sera mieux lors du prochain. Évidemment, on doit faire un meilleur travail pour contrer le trio de Bergeron. Remporter des mises en jeu est un gage important de succès », a-t-il lancé d’une voix pratiqueme­nt inaudible.

Disons que la rencontre avec Babcock n’a pas dû être des plus agréables.

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PHOTO AFP Tomas Plekanec avait la mine basse après le but marqué par David Pastrnak en toute fin de deuxième période, jeudi.
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