Les assaillants voulaient prendre le contrôle du camp de l’ONU au Mali
BAMAKO | (AFP) « Une quinzaine » d’assaillants ont été tués lors de l’attaque qui visait à « prendre le contrôle » du « Super Camp » de l’ONU et de la force française Barkhane, samedi, à Tombouctou, dans le nord du Mali, ont annoncé hier les autorités françaises.
« Un soldat de la paix de l’ONU a été tué au champ d’honneur alors qu’il défendait l’entrée du camp et sept autres ont été blessés », a indiqué hier soir la Mission des Nations unies au Mali (MINUSMA), en précisant que « deux civils » avaient également été blessés.
Sept militaires français, eux aussi blessés, ont été pris en charge par les structures médicales françaises à Gao, à quelque 320 km à l’est de Tombouctou.
« Au moins 15 terroristes ont été mis hors de combat », ont précisé les autorités françaises.
DÉGUISÉS
L’assaut contre le camp, qui abrite le QG de la Mission de l’ONU au Mali (MINUSMA) et des hommes de Barkhane, à proximité de l’aéroport de la ville, a duré environ quatre heures.
Il a été « mené par des terroristes, déguisés pour certains en Casques bleus et utilisant des véhicules maquillés aux codes de l’ONU ou des forces armées maliennes », selon l’état-major.
« Cette attaque visait à prendre le contrôle de ce camp et à occasionner le plus grand nombre de dégâts. Elle a compris notamment des tirs indirects, vraisemblablement de mortiers, et l’explosion de trois véhicules piégés dans le but de créer une brèche dans l’enceinte ».
« Les militaires de la MINUSMA et ceux de la force Barkhane ont repoussé les attaques menées à l’intérieur de l’enceinte, neutralisant les assaillants. Certains terroristes étaient munis de ceinture d’explosifs », a ajouté l’état-major.
En réaction, quatre avions Mirage 2000 ont été envoyés, samedi, depuis la base française de Niamey, au Niger, ainsi que deux hélicoptères Tigre et trois Caïman avec des commandos à leur bord.