Transcontinental veut convertir l’usine qui imprimait La Presse
Condamnée à la fermeture avec la fin de l’édition papier de La Presse, l’usine Métropolitain de TC Transcontinental pourrait connaître une seconde vie, a appris Le Journal.
TC projette en effet de convertir cette usine inaugurée il y a 15 ans à peine, principalement pour imprimer le quotidien, en centre de fabrication d’emballages souples et de plastique, a-t-on appris.
« On n’a pas encore annoncé quoi que ce soit, mais c’est un projet à l’étude », a reconnu la porte-parole de l’entreprise, Katherine Chartrand.
Ces révélations surviennent alors que l’entreprise de la famille Marcoux, autrefois spécialisée dans l’impression et l’édition de journaux, a accentué la semaine dernière son virage vers les emballages souples avec l’acquisition « historique » de Coveris Americas.
DÉMANTÈLEMENT
Quatre ans après sa première incursion dans l’impression d’emballages souples, ce secteur devient son principal centre d’activité.
Ces jours-ci, à peine une poignée d’employés sont à l’oeuvre à l’imprimerie de Pointe-aux-Trembles. Les presses ont cessé de tourner, et quelques travailleurs sont restés derrière pour démanteler ces immenses machines.
L’usine a déjà compté une soixantaine d’employés. Le nombre pourrait bondir à 125 si le projet va de l’avant.
UN COUP DE POUCE DE QUÉBEC ?
Malgré des revenus de 2 milliards $ l’an dernier, dont 15 % provenaient des activités d’emballage, TC Transcontinental demande l’aide de Québec pour la conversion de l’usine.
Elle a récemment inscrit l’ex-candidat libéral Simon-Pierre Diamond au Registre des lobbyistes pour l’aider à « obtenir un prêt sans intérêt ou une subvention pour procéder à la conversion ».
Le prêt ou la subvention serviraient notamment à « fournir la formation aux employés mis à pied lors de la fermeture de l’usine et aux futures mises à pied pour acquérir les compétences nécessaires ». Le montant demandé n’a pas encore été déterminé.