Le Journal de Montreal

Un monorail imaginaire

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L’idée d’un monorail suspendu qui filerait à 250 km/h entre Montréal et Québec est revenue dans l’actualité cette semaine. En entrevue à TVA Nouvelles, le promoteur Coop MGV a expliqué que le projet est toujours réaliste et que la plupart des composante­s existent déjà sur le marché. Coop MGV développe en ce moment un projet pour Montréal et un pour Laval. Un monorail suspendu atteignant 250 km/h apparaît toujours comme un rêve lointain.

Aucune étude sérieuse n’a encore été réalisée.

En décembre dernier, notre Bureau d’enquête dévoilait les conclusion­s d’un rapport de l’ingénieur Alain Audette, selon lequel il n’existe présenteme­nt sur le marché que deux pays qui exploitent le monorail suspendu, soit le Japon et l’Allemagne. Ces trains sont utilisés exclusivem­ent en milieu urbain, et leur vitesse ne dépasse pas 55 à 60 km/h. Selon cette même étude, un train suspendu ne sera pas capable de suivre de façon sécuritair­e les courbes des routes québécoise­s s’il roule à 250 km/h. Dans les années 60, un prototype de train suspendu roulant à 100 km/h avait brièvement vu le jour en France. Les promoteurs avaient rapidement jeté l’éponge, car ils craignaien­t pour la sécurité des usagers. Le physicien Pierre Langlois, partisan d’un monorail à grande vitesse, expliquait alors à notre Bureau d’enquête qu’il est normal qu’aucun train semblable n’existe encore. Selon lui, la technologi­e n’est disponible que depuis 10-12 ans et il faudra un banc d’essai de 5 km de long pour en évaluer la viabilité.

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