L’entente secrète sur le REM dévoilée lundi
La Caisse de dépôt et placement fera l’annonce
Appelée à faire preuve de plus de transparence dans le dossier du Réseau express métropolitain (REM) par Philippe Couillard, la Caisse de dépôt et placement va finalement rendre publiques lundi les ententes sur le montage financier du projet, a appris Le Journal.
Ces documents qui contiennent les ententes de gestion et d’intégration expliqueront une fois pour toutes les responsabilités de chacun des intervenants du Réseau express métropolitain, tels que la Caisse de dépôt et placement du Québec, l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) et les municipalités.
Ces ententes comprendront aussi le cadre tarifaire du Réseau et la manière dont les offres existantes de transport en commun seront intégrées au REM.
10,6 MILLIARDS $
La Caisse avait d’abord refusé de dévoiler ces ententes secrètes avant d’être poussée par la mairesse de Montréal, Valérie Plante, et le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, à faire preuve de plus de transparence.
Ces volumineux contrats confirmeront par ailleurs les redevances du gouvernement du Québec et des municipalités au projet, qui totalisent 7,3 milliards $. Québec versera 6,2 milliards $ sur 20 ans en redevances, à partir de l’entrée en service du REM en 2021.
Les villes impliquées paieront quant à elles une facture de 1,9 milliard $, somme qui inclut les quelque 800 millions $ versés actuellement pour les infrastructures de transport appelées à être remplacées par le train de la Caisse.
PART DES USAGERS
On s’attend par ailleurs à ce que les usagers du réseau paient un total de 3,3 milliards au cours de cette période, par l’achat de titres de transport.
Résultat : au total, le coût du projet sur 20 ans sera d’environ 14 milliards, quand on tient compte des 6,3 milliards déjà investis dans le projet pour assurer sa construction.
La Caisse a payé la moitié de cette somme de 6,3 milliards et Québec, Ottawa et Hydro-Québec se sont engagés à payer l’autre moitié.