L’essence fait bondir l’inflation de 2,3 % en mars au Canada
OTTAWA | (Agence QMI) La hausse des prix de l’énergie, particulièrement de l’essence, a entraîné une augmentation de l’Indice des prix à la consommation (IPC) de 2,3 % d’une année à l’autre en mars, a fait savoir hier Statistique Canada.
Ainsi, après avoir affiché une hausse de 2,2 % en février, l’IPC a donc continué de grimper le mois dernier pour atteindre 2,3 %, soit « la croissance la plus marquée d’une année à l’autre depuis octobre 2014 », a précisé l’agence fédérale.
Cependant, si on fait abstraction de l’essence, l’IPC a toutefois progressé de 1,8 %, soit la même hausse que celle enregistrée en février.
« Les prix de l’énergie ont augmenté dans une plus large mesure [7,5 %] d’une année à l’autre pour le deuxième mois consécutif. Les prix de l’essence étaient plus élevés de 17,1 % par rapport à mars 2017 et étaient le principal facteur ayant contribué à la hausse des prix de l’énergie », souligne l’institution.
Au total, sept des huit composantes principales de l’IPC ont progressé d’une année à l’autre en mars alors que l’indice des prix des vêtements et chaussures a affiché une baisse de 0,1 % d’une année à l’autre.
ASSURANCES ET HYPOTHÈQUES
Outre l’énergie, les prix des services (+ 2,7 %), les primes d’assurance de véhicules automobiles (1,4 %) ou le coût de l’intérêt hypothécaire (+ 2,8 %) ont aussi crû. Dans ce dernier cas, l’agence note que « les augmentations récentes des taux d’intérêt continuent d’avoir une incidence sur l’indice du coût de l’intérêt hypothécaire, qui a affiché sa huitième hausse consécutive d’une année à l’autre ».
Mercredi, la Banque du Canada a annoncé que son taux directeur demeurait à 1,25 %, tout en relevant ses prévisions de l’inflation en raison de l’augmentation des prix de l’essence et des hausses du salaire minimum.
L’économiste principal de Desjardins, Benoit P. Durocher, estime que « le taux annuel d’inflation totale pourrait se rapprocher davantage de la cible supérieure (3 %) d’ici l’été prochain ». Selon lui, il est « évident que d’autres hausses de taux d’intérêt directeurs seront nécessaires au cours des prochains trimestres afin de réduire le degré de détente monétaire ».