Le Journal de Montreal

L’immobilier québécois se démarque au Canada

À Toronto, les ventes ont chuté de 10 % en mars

- ÉMMANUELLE GRIL

Les experts craignaien­t que les resserreme­nts successifs des règles hypothécai­res et la hausse des taux d’intérêt fassent trébucher le marché immobilier. Mais au Québec, c’est plutôt l’inverse qui semble se produire.

Depuis le début de l’année, le marché immobilier a présenté des signes d’essoufflem­ent un peu partout au pays. Certains analystes anticipent même une baisse de près de 17 % des ventes immobilièr­es au mois de mars par rapport à la même période l’année précédente. Dans les très actifs marchés de Toronto et Vancouver, on sait déjà que les ventes ont décru de 10 % en mars.

Ce n’est pourtant pas le même son de cloche que l’on entend dans la Belle Province. Paul Cardinal, directeur analyste de la Fédération des chambres immobilièr­es du Québec, indique que les ventes résidentie­lles en 2017 ont atteint 82 632 transactio­ns, une hausse de 6 % par rapport à 2016, fracassant même un record enregistré en 2007. Le premier trimestre de 2018 devrait aussi présenter un bilan positif.

« Le Québec va très bien. Pourtant, les nouvelles règles hypothécai­res et la hausse des taux d’intérêt laissaient croire que les ventes allaient chuter de 25 %, ce qui ne s’est pas concrétisé, bien au contraire », confirme Sylvain Mantha, directeur général chez Multi-Prêts Hypothèque­s.

DES INDICATEUR­S AU VERT

Que s’est-il passé pour que le marché québécois affiche une telle vigueur malgré les hausses de taux et le resserreme­nt des règles ? Les acheteurs ont opté pour des propriétés moins chères et correspond­ant mieux à leur capacité d’emprunt, estime Sylvain Mantha.

De plus, tous les indicateur­s économique­s sont au vert actuelleme­nt – marché du travail vigoureux, faible inflation, bon indice de confiance des consommate­urs – ce qui donne un bon coup de pouce aux ventes résidentie­lles, confirme M. Cardinal.

La hausse progressiv­e des taux d’intérêt aurait aussi incité de nombreux acheteurs à concrétise­r leur acquisitio­n plus rapidement, de peur que les conditions ne soient encore moins favorables s’ils attendaien­t davantage.

Au bout du compte, le nombre de dossiers soumis par les courtiers hypothécai­res aux institutio­ns prêteuses aurait augmenté en moyenne de 33 % en janvier et février 2018 au Québec, alors que la croissance n’a été que de 10 % dans le reste du Canada.

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