En attendant une bonne nouvelle
Le congédiement de Sylvain Lefebvre n’a rien d’un mouvement de personnel majeur chez le Canadien de Montréal. Il ne s’agit que d’une première étape, et j’ose croire que les étapes suivantes concernent Joël Bouchard et Dominique Ducharme.
Les rumeurs vont bon train depuis que Lefebvre s’est fait montrer la porte. Certains aimeraient que Joël Bouchard prenne les rênes de l’équipe, d’autres croient que Dominique Ducharme serait le candidat idéal.
Évidemment, pour le moment, les principaux intéressés se font silencieux. D’un côté, Bouchard et l’Armada de Blainville-Boisbriand entament la demi-finale de la LHJMQ face aux Islanders de Charlottetown. De l’autre, Ducharme, lors de son bilan de fin de saison, a mentionné ne pas avoir reçu d’appel du Canadien, mais que son téléphone était ouvert.
Ce qu’il faut comprendre, c’est que Ducharme n’est pas obligé de dire la vérité en ce moment. S’il y a des négociations en cours, il est préférable pour lui de demeurer discret.
BOUCHARD EN HAUT
À mes yeux, les deux hommes de hockey doivent faire partie de l’organisation du Canadien de Montréal lors de la saison 2018-2019. Si j’étais Marc Bergevin, j’embaucherais Ducharme pour diriger le Rocket de Laval et je ferais une place à Joël Bouchard pour occuper un poste décisionnel stratégique avec le grand club.
Je pense que Bouchard a le profil lui permettant de brûler des étapes. Diriger le Rocket de Laval, c’est aussi être à la merci de ton directeur général et du plan de développement qu’ils ont décidé de suivre. Tu ne peux pas nécessairement diriger comme tu le voudrais.
Pour faire ses classes au niveau professionnel, je pense que ce défi serait tout désigné pour Dominique Ducharme qui a démontré au fil du temps être en mesure de développer les jeunes talents à leur plein potentiel. On n’a qu’à penser aux Nathan MacKinnon et Jonathan Drouin, ou plus récemment, à Joe Veleno.
D’ailleurs, j’aimerais voir ces deux hommes à la table de repêchage, les 22 et 23 juin prochains à Dallas. Non seulement connaissent-ils les joueurs de la LHJMQ mieux que quiconque, mais en plus ils ont parcouru le Canada au cours des deux dernières années dans le cadre de leurs responsabilités avec l’équipe des moins de 20 ans de Hockey Canada.
ET PATRICK, LUI ?
Parmi les hommes de hockey de grande qualité, cadrant dans la nouvelle mentalité du sport et étant libres comme l’air, on peut ajouter le nom de Patrick Roy. Les rumeurs vont également bon train à Québec quant à la possibilité de le revoir derrière le banc des Remparts.
Tout semble indiquer qu’il reviendra à ses anciennes amours, à moins que le Canadien de Montréal ne nous réserve une surprise ? Je pense qu’il ne faut pas écarter cette possibilité.
D’ajouter Bouchard, Ducharme et Roy à l’équation permettrait au Canadien d’entrer au 21e siècle. Fini le temps des grosses équipes expérimentées. Il faut faire confiance aux jeunes et ces trois entraîneurs savent comment gérer la nouvelle génération de joueurs.
Le hockey a changé. Les entraîneurs – et les dirigeants en général – doivent maintenant s’adapter aux jeunes, et non le contraire.
D’ajouter du sang neuf et de nouvelles idées dans l’organisation ne ferait donc pas de tort. Mais le CH doit se dépêcher, car il ne peut se permettre de voir, à nouveau, des talents locaux leur glisser entre les doigts.