Le Journal de Montreal

ENTRE PASSION ET PÈLERINAGE

Des amateurs étrangers rêvent de venir au stade Saputo

- Dave Lévesque DLevesqueJ­DM

Le coeur a ses raisons que la raison ne connaît pas. La formule est éculée, mais c’est la meilleure façon de décrire l’amour qu’ont de nombreux partisans de l’Impact vivant à l’étranger.

Il y a bien des Québécois qui suivent leur équipe à distance, mais il y a aussi des Européens, dont certains n’ont même jamais mis les pieds à Montréal, qui craquent pour le Bleu-blanc-noir.

C’est de la pure passion qui ne s’explique pas nécessaire­ment, mais qui relève surtout de l’amour du soccer.

« C’est une autre façon de voir le soccer, ce sont d’autres fans, d’autres traditions », explique le Strasbourg­eois Alexandre Burst, qui rêve du jour où il assistera à un match au stade Saputo.

PÈLERINAGE

Pour ces partisans hors Canada, l’idée de venir assister à un match au stade Saputo relève pratiqueme­nt du pèlerinage.

« Pas encore eu l’occasion de venir voir un match, mais ça fait partie de mes objectifs. L’intérêt que j’ai pour Montréal est grandissan­t », confirme Burst, et il n’est pas le seul.

« Faire une visite du stade Saputo, y voir un match, rencontrer mes contacts Twitter et le groupe de partisans 1642 Montréal, dont je suis membre depuis 2017, serait un pèlerinage, un rêve pour moi », avoue le Français Joël Vieira Da Silva.

« C’est en effet quelque chose comme un pèlerinage, confirme Matthieu, que les amateurs de Twitter connaissen­t comme Mauricio Vincello. Aller au stade, c’est quelque chose qu’on prépare, qu’on attend impatiemme­nt. Quand on y est, on se dit vraiment : “Ça y est, cette fois, je suis vraiment à la maison.” »

PLUS CHANCEUX

Les Québécois installés au pays de l’Oncle Sam sont plus chanceux parce qu’ils ont souvent la chance de voir le Bleu-blanc-noir dans un stade adverse.

« Depuis que je suis ici, je suis allé les voir à San Jose en 2015. Je suis aussi allé au match des étoiles en 2016 à San Jose alors que Drogba et Piatti y étaient », explique Éric Spérano, qui vit à Los Altos, pas très loin de San Jose.

« Je suis allé les voir jouer à Carson contre le Galaxy, précise Simon Bélanger, qui vit à San Diego. J’aimerais ça avoir l’occasion de voir plus de matchs à l’étranger. »

« Je n’ai pas encore eu la chance de les voir à Seattle, mais je vais y aller le 31 mars », note Olivier Boulianne, qui réside à Federal Way, au sud de Seattle.

Et il y a Sylvain Perreault, un Repentigno­is qui travaille pour Céline Dion à Las Vegas, qui a pu voir l’équipe lors de son premier match préparatoi­re cette saison.

« J’ai acheté mes billets rapidement pour aller voir le match préparatoi­re contre Las Vegas. J’ai été obligé d’appeler l’équipe parce qu’on ne pouvait qu’acheter des billets de saison. »

SUIVRE DE LOIN

Il n’est pas nécessaire­ment facile de suivre son équipe quand on est un partisan de l’Impact qui habite à l’étranger.

Le premier défi consiste à trouver les images de la rencontre, ce qui n’est pas toujours une mince affaire.

« On trouve des astuces pour regarder les matchs, il y a plusieurs façons de les voir, même si on n’a pas la chaîne ; j’ai des copains qui me les enregistre­nt », explique Alexandre Burst, qui habite Strasbourg, en France.

« Les images se trouvent très, très facilement, et Eurosport a diffusé quelques matchs », ajoute Emmanuel Lissandre, qui est récemment revenu au Québec.

« À Paris, il y a un pub canadien qui diffusait quelques matchs de la MLS quand ce n’était pas trop tard et j’y allais régulièrem­ent et 80 %, c’est sur mon ordinateur avec un streaming assez correct. »

PLUS CHANCEUX (BIS)

Encore une fois, certains ont un léger avantage, en ce sens qu’ils peuvent s’abonner au service MLS Live, qui n’est disponible qu’en Amérique du Nord.

« Je suis abonné à MLS Live, ce qui me permet de regarder pas mal tous les matchs, surtout le week-end », souligne Éric Spérano, qui vit dans la région de San Francisco.

Mais à chacun sa méthode, d’autant qu’avec MLS Live, on n’a pas accès à la descriptio­n des matchs en français, alors que celle-ci bonifie l’expérience.

« Mes parents sont avec Vidéotron et comme ils vont souvent aux États-Unis, ils ont une slingbox et je m’y connecte », relate Olivier Boulianne.

« Avant, j’étais abonné à MLS Live, mais je n’aimais pas beaucoup ça parce que, souvent, les commentate­urs prenaient pour l’autre équipe. »

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PHOTO COURTOISIE Éric Spérano, qui vit dans la région de San Francisco, a eu la chance de voir Ignacio Piatti lors du match des étoiles de 2016, présenté à San Jose.
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