Des éloges pour Crosby
Crosby trône maintenant au sommet des meilleurs marqueurs des Penguins en séries
PITTSBURGH | Mario Lemieux a gravé son nom deux fois sur la coupe Stanley, en 1991 et 1992. Le grand numéro 66 a été la première grande étoile des Penguins. Il a transmis ce flambeau depuis déjà 13 ans, à Sidney Crosby.
Crosby a fait ses premiers pas dans la LNH en 2005-2006, saison qui marquait la fin d’une incroyable carrière pour Lemieux. L’élève et le maître ont partagé le même vestiaire des Penguins pour 26 rencontres cette année-là.
« Mario était intimidant pour les plus jeunes quand il entrait dans une pièce, s’est rappelé Marc-André Fleury lors d’une entrevue téléphonique au Journal. Comme Sidney, j’ai grandi en regardant Mario dans l’uniforme des Penguins. C’est une bonne personne quand tu as la chance de le connaître. Sid est très proche de Mario, il restait chez lui à ses premières saisons à Pittsburgh. Nous savions que Sid était le dauphin de Mario. Mais on ne pouvait pas prédire tout le chemin que Sidney était pour parcourir. »
À 30 ans, Crosby appartient déjà à la catégorie des légendes. Il a trois bagues de la Coupe Stanley, une de plus que son mentor et propriétaire.
Avec neuf points à ses quatre premiers matchs au premier tour face aux Flyers de Philadelphie, le prodige de Cole Harbour en Nouvelle-Écosse a devancé Lemieux au sommet des meilleurs marqueurs de l’équipe en séries. En 152 matchs des séries, il compte maintenant 173 points, un de plus que Lemieux.
Lemieux a passé un petit message à son capitaine après la quatrième rencontre face aux Flyers.
« Il m’a demandé pourquoi ça m’a pris autant de temps pour battre son record, a dit Crosby aux collègues de Pittsburgh jeudi. Je m’attendais à une telle réplique de sa part. Mario représente beaucoup pour moi, il a eu une grande influence sur ma carrière. »
Le Magnifique a obtenu ses 172 points en seulement 107 rencontres.
UN EXEMPLE
Pour Fleury, Crosby restera toujours un modèle et un meneur exceptionnel.
« J’ai texté à Sid pour le féliciter quand il a surpassé Mario, a souligné le gardien des Golden Knights de Vegas. Je suis heureux pour lui. C’est gros de le voir devant Mario pour les points en carrière dans les séries.
« Il a toujours été un exemple, a continué Fleury. Il est le parfait meneur pour une équipe, il veut tellement gagner, il se sacrifie et il ne pense pas juste à lui. Il montre le chemin à suivre lors des matchs, mais aussi dans les entraînements. Il sautait souvent sur la glace en premier pour travailler sur des aspects précis de son jeu. Il est le meilleur joueur du monde, mais il a toujours comme but de s’améliorer. »
DES COÉQUIPIERS ÉMERVEILLÉS
Jake Guentzel, Conor Sheary, Bryan Rust et Chad Ruhwedel ont tour à tour tenté de décrire le phénomène Crosby.
« Je joue à Pittsburgh depuis maintenant quatre ans et je reste encore émerveillé par le talent de Sid, a mentionné Rust. Il y a des moments où je suis incrédule et je deviens un partisan en le regardant. »
« Sid a un talent fou, mais il travaille encore plus fort, a renchéri Ruhwedel. Je fais des exercices contre lui à tous les jours comme défenseur. C’est un cauchemar de se retrouver derrière le filet contre lui et essayer de lui soutirer la rondelle. Il est le meilleur en protection de rondelle, il est tellement fort. »
Parmi les joueurs encore actifs de la LNH avec une expérience de plus de 100 matchs en séries, Crosby vient au premier rang avec 1,14 point en moyenne par rencontre. Il devance l’autre phénomène des Penguins, Evgeni Malkin (1,06) et Patrick Kane (1,06), des Blackhawks.
« Sid est encore meilleur plus l’enjeu devient grand, a précisé Guentzel. C’est le signe d’un joueur d’exception. Il est aussi un capitaine formidable, tu veux le suivre et l’écouter. »
« Mario avait des chiffres phénoménaux dans la LNH, mais Sid a maintenant plus de points que lui en séries, a ajouté Sheary. C’est tout un exploit. Et bientôt, Gino (Evgeni Malkin) surpassera aussi Mario. »
À 162 points, Malkin aura besoin de 11 points d’ici à la fin des séries pour à son tour devancer le 66.
Crosby (1116 points) et Malkin (930 points) auront toutefois besoin d’encore plusieurs saisons avant de rattraper les 1723 points de Lemieux en saison régulière. Mais il n’y a rien d’impossible pour le monstre à deux têtes des Penguins.