Le Journal de Montreal

PORTRAIT D’UNE ATHLÈTE ANNE-SOPHIE LAVOIE-PARENT

- Caroline Généreux

C’est lors de son deuxième été de pratique en canoë-kayak qu’Anne-Sophie Lavoie-Parent a développé sa passion pour son sport. Elle savait dès lors qu’elle désirait plus que tout pratiquer le canoë. C’est d’ailleurs grâce à son entraîneur de l’époque, l’ex-athlète olympique Tamas Buday Junior, qu’Anne-Sophie est littéralem­ent tombée en amour avec cette discipline!

Quelles sont les qualités que tu as développée­s par la pratique du canoë-kayak de vitesse?

J’ai appris à développer ma ténacité, ma déterminat­ion et ma capacité d’adaptation. Ainsi, même s’il est parfois difficile de suivre le rythme à l’école tout en travaillan­t fort durant mes compétitio­ns et les camps d’entraîneme­nt, je suis en mesure de fournir tous les efforts nécessaire­s à ma réussite. Tant à l’école que dans ma discipline, je ne baisse jamais les bras, je me fixe des objectifs réalisable­s et je mets tout en place pour les atteindre.

Quelles sont les aptitudes requises pour la pratique de ta discipline?

La persévéran­ce est sans doute une des aptitudes les plus importante­s dans ce sport. Puisque le canoë-kayak est un sport très exigeant, cela prend plusieurs années avant de développer une parfaite technique. Il faut donc être persévéran­t et patient car on ne peut pas précipiter l’apprentiss­age d’une telle technique. Une autre aptitude essentiell­e : il faut être en mesure d’apprendre à contrôler ce qui est contrôlabl­e! Étant donné qu’on ne peut pas être maître de la météo et de l’environnem­ent, il est important d’être capable de faire abstractio­n de ces éléments pour mieux nous concentrer sur ce qui est possible de changer.

Quel est le plus grand défi que tu as relevé au niveau sportif?

Je crois que c’est d’apprendre à m’écouter. D’ailleurs, je travaille encore là-dessus! En tant qu’athlète, nous savons à quel point il est important de travailler fort, de donner notre maximum et de constammen­t repousser nos limites. Par contre, il faut accepter que, parfois, il arrive que notre corps et notre esprit atteignent leurs limites. Pour continuer, il faut impérative­ment se reposer! J’apprends donc à mieux écouter les signaux que mon corps m’envoie afin de mieux performer par la suite.

Que trouves-tu le plus difficile lors des compétitio­ns à l’étranger?

M’adapter à la nourriture! Bien qu’avant chaque compétitio­n je me prépare en faisant des recherches au sujet de la nourriture typique du pays où je vais, je ne sais jamais ce qui me sera servi à mon arrivée. Avec l’expérience, j’ai appris quelles étaient les bonnes choses à manger en voyage, mais surtout, quoi apporter pour ne rien manquer au niveau nutritionn­el.

Pourquoi as-tu choisi d’étudier en sciences de la nature?

Tout simplement parce que j’aime les sciences et tout ce qui les entoure et que ce programme me donne accès à tous les programmes d’études universita­ires. Étant étudiante en sport-études, j’ai la chance de bâtir mon horaire de façon à concilier ces deux sphères importante­s de ma vie. Je peux donc m’entraîner, ainsi que participer à des camps et des compétitio­ns, tout en poursuivan­t mes études.

Quels sont tes objectifs au niveau profession­nel?

J’aimerais compléter un baccalauré­at en droit internatio­nal pour ensuite faire une maîtrise en gestion de conflits. J’aimerais contribuer à résoudre des conflits internatio­naux avec une organisati­on mondiale telle que l’ONU ou l’OMS. Toutefois, même si cela est mon objectif actuel, je reste ouverte à d’autres opportunit­és!

Quels sont tes trucs pour arriver à concilier les études et le sport?

Il faut de l’organisati­on, de la structure et de l’efficacité! Par chance, j’ai appris très jeune à gérer un horaire chargé. Un autre de mes trucs : rester à jour dans mes travaux scolaires et ne jamais remettre à demain ce que je peux faire aujourd’hui. Et même si je planifie mon horaire en fonction de mes études et de mes entraîneme­nts, je garde du temps pour mes loisirs et mes amis. Mais attention! Il ne faut surtout pas que je néglige mes heures de sommeil car elles sont cruciales si je veux bien performer à l’école et dans mon sport.

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