Des progrès grâce au public
Un couteau trouvé aide la police dans son enquête sur la meurtre de la petite fille de 2 ans
QUÉBEC | En quête de réponses pour expliquer la mort violente de Rosalie Gagnon, la population de Québec continuait, hier, d’alimenter la police en informations susceptibles de faire progresser son enquête.
En avant-midi, la découverte d’un petit couteau de cuisine qui aurait pu sembler banale a plutôt semé l’émoi dans le nord du quartier Limoilou, à une quinzaine de minutes de marche de l’endroit où le corps de la petite Rosalie Gagnon a été retrouvée dans une poubelle la semaine dernière.
C’est un citoyen qui a signalé la présence de l’objet aux policiers, vers 11 h.
La police de Québec a rapidement précisé que rien, à ce stade, ne permet de lier l’objet au meurtre de la fillette ce qu’elle répétait encore en fin d’après-midi.
Le corps policier a néanmoins traité la découverte avec le plus grand sérieux, érigeant rapidement un périmètre de sécurité. Des techniciens en identité judiciaire ont fait une analyse minutieuse du site. Le porte-parole du SPVQ, Étienne Doyon, a expliqué que c’est parce que l’objet a été trouvé « dans un secteur d’intérêt » pour son enquête.
« Il est trop tôt pour l’instant pour établir que cet objet serait relié au décès de Rosalie Gagnon. Des expertises seront pratiquées ultérieurement sur le couteau en question », a-t-il ajouté.
NOMBREUSES INFORMATIONS
Depuis le début de son enquête, le Service de police de la Ville de Québec affirme avoir reçu « plusieurs informations » de la population qui lui ont permis de faire des progrès.
C’est d’ailleurs grâce à l’aide du public que les enquêteurs ont pu retracer, samedi, le propriétaire du bac à ordures dans lequel la dépouille de l’enfant a été trouvée mercredi.
« Ce n’est pas quelque chose qui aurait vraiment mis en péril le résultat de l’enquête, mais les policiers, comme quand on fait un casse-tête, ont l’obligation de prendre tous les moyens pour trouver toutes les pièces du casse-tête », a illustré l’analyste en affaires policières Jean-François Brochu, à TVA Nouvelles.
L’autopsie menée sur le corps de la fillette a révélé qu’elle avait été tuée à l’arme blanche. D’intenses recherches ont été menées sur le terrain, vendredi et samedi, dans le but d’élucider le drame.
La mère de Rosalie, Audrey Gagnon, est attendue en cour mercredi. Jusqu’à maintenant, elle fait face à des accusations de méfait, d’entrave au travail d’un policier et de non-respect d’engagement.
Encore hier, la police de Québec se faisait discrète sur l’état de son enquête, se bornant à dire qu’elle « progresse ». Elle n’a pas dévoilé si l’arme du crime avait été retrouvée.
UNE MARCHE POUR ROSALIE
Par ailleurs, quatre jours après les terribles événements, les hommages continuaient de s’accumuler à l’endroit où l’on a découvert la jeune Rosalie Gagnon à Charlesbourg.
En plus d’une envolée de ballons, samedi prochain, une marche citoyenne s’organise maintenant sur les réseaux sociaux. « L’histoire m’a profondément bouleversée et a bouleversé une bonne partie du Québec », a exprimé l’organisatrice, Aurélie Tremblay, une mère de famille qui invite les citoyens à 19 h, demain, sur l’avenue de Gaulle à Québec.
Une centaine de personnes s’étaient montrées intéressées, hier.