Le Journal de Montreal

Pédaler pour produire et emmagasine­r son électricit­é

Un prototype du vélo a été dévoilé lors du Festival de films pour l’environnem­ent

- AMÉLIE ST-YVES

SAINT-CASIMIR | Un vélo qui permet de générer et de stocker assez d’électricit­é pour charger un téléphone, allumer une lampe, même écouter un film a été inauguré ce week-end au Festival de films pour l’environnem­ent de Saint-Casimir, dans Portneuf.

La bicyclette, sortie de l’imaginaire du fondateur et directeur artistique du festival Léo Denis Carpentier, a coûté autour de 5000 $ à construire avec des partenaire­s commerciau­x de la Mauricie.

Elle fonctionne selon un principe de dynamo. Le moteur-roue génère de l’électricit­é à partir des coups de pédale, à l’image des turbines d’Hydro-Québec. L’électricit­é est ensuite emmagasiné­e dans une batterie de bateau située dans une boîte devant le vélo, qui est reliée au projeteur du film.

Une prise de courant standard 12 Volts permet aussi d’y brancher d’autres éléments, comme une lampe.

Environ trois heures de vélo sont nécessaire­s pour qu’une batterie vide soit complèteme­nt chargée. Plus la personne pédale vite, plus la batterie se charge rapidement.

À plein rendement, la batterie permettrai­t de projeter un film de deux heures et demie sans problème, selon M. Carpentier.

RETOUR À L’ÉNERGIE HUMAINE

Mylène Paquette, qui a traversé l’Atlantique à la rame en 2013, était présente lors de l’inaugurati­on samedi et a donné quelques coups de pédale. Elle y voit un hommage à l’énergie mécanique de l’humain.

« On tient le pétrole pour acquis. Peutêtre qu’un jour on va être obligé de se débrouille­r autrement. Ce qui me charme, c’est le retour à l’énergie humaine. Quand j’ai traversé l’océan à la rame, c’était ça aussi, mettre en valeur ce que l’humain peut faire », dit-elle.

« Éventuelle­ment, on va pouvoir aller dans des écoles leur expliquer et leur montrer comment cela fonctionne, en plus de leur faire faire de l’exercice et de leur faire jouer un court métrage sur l’environnem­ent », dit Léo Denis Carpentier.

DÉFI PHYSIQUE

Le vélo est stationnai­re pour l’instant, mais des freins seront ajoutés prochainem­ent pour pouvoir s’en servir afin de se déplacer. Le défi physique en ce qui a trait au déplacemen­t est toutefois important, car la batterie seule pèse 64 livres.

Même en stationnai­re, l’angle de la fourche rend le travail plus difficile, selon Mme Paquette.

« C’est vraiment un prototype. Il y a encore des aménagemen­ts à faire, si on voulait l’amener sur la route », ajoute M. Carpentier.

Le vélo est également équipé d’un panneau solaire, qui pourrait charger la batterie en même temps que le système roule.

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PHOTO AMÉLIE ST-YVES Le fondateur et directeur artistique du Festival de films pour l’environnem­ent Léo Denis Carpentier, montre le vélo à l’athlète Mylène Paquette, qui pédale.

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