Couillard veut rebâtir les ponts avec les anglos
Des militants libéraux pensent que le gouvernement québécois doit faire plus de place à la langue anglaise
AGENCE QMI | Philippe Couillard reconnaît que le lien entre les anglophones et le Parti libéral du Québec s’est effrité. Le premier ministre a fait cette déclaration devant une salle remplie de 400 membres de la communauté anglophone, hier, au Collège Dawson à Montréal.
Devant la foule, il a ciblé ses adversaires. Il prévient que les Québécois seront confrontés aux mêmes choix que lors de la dernière élection.
« Le PQ veut toujours un référendum. La CAQ veut remplacer le “test d’exclusions” par un “test d’expulsion” », a-t-il prévenu.
PRIS POUR ACQUIS
Malgré cette opération séduction, plusieurs militants lui reprochent de prendre les anglophones pour acquis.
« Oui, je crois que le gouvernement a tiré avantage de nous, mais habituellement, venu le temps de l’élection, le ton change », fait valoir une militante.
« J’ai entendu ça et chaque fois que je l’ai entendu, ça m’a fait de la peine. Ça ne m’a pas juste déçu, ça m’a fait de la peine », répond M. Couillard aux critiques.
Il reconnaît d’ailleurs qu’il doit rebâtir des ponts avec cette communauté. « Concrètement, ce qu’on a fait, c’est en parler et reconnaître qu’il y avait un enjeu, qu’on devait nous rapprocher et parler plus souvent », plaide-t-il.
Certains des militants pensent que le gouvernement doit faire plus de place à la langue anglaise.
« Nous voulons que tout le Canada soit bilingue, mais il n’y a que du français au Québec et à Montréal », note une militante libérale.
Optimisme et pessimisme se côtoient lorsqu’on aborde la perspective de remporter la prochaine élection. Les libéraux sont toutefois convaincus que le vote anglophone pourrait faire la différence dans des circonscriptions ou une lutte à deux ou à trois s’annonce serrée.