Le Journal de Montreal

UN AUTRE MCLEOD AUX PORTES DE LA LNH

Ryan Mcleod devrait être sélectionn­é en première ronde, comme son frère Michael en 2016

- Kevin Dubé kevin.dube @quebecorme­dia.com

Partager le même ADN ne veut pas nécessaire­ment dire se ressembler. Les frères Ryan et Michael McLeod, des Steelheads de Mississaug­a, en sont la preuve vivante.

Ryan, un espoir de première ronde en vue de la prochaine séance de sélection, s’est aligné avec les Steelheads de Mississaug­a pour une deuxième saison, avec son frère, Michael, qui lui a été choisi en première ronde par les Devils du New Jersey en 2016.

Toutefois, outre le nom, ils ne partagent que très peu de points communs.

« Mikey est un joueur explosif, un attaquant tenace en échec avant. Il va passer au travers de ses adversaire­s. De son côté, Ryan est plus un penseur, il est plus cérébral. Il ne traversera pas un joueur, il va tenter de le contourner. Il possède le meilleur lancer des deux », explique l’entraîneur des deux frères à Mississaug­a, James Richmond, qui les dit également très différents en dehors de la patinoire.

UN AÎNÉ DUR

D’ailleurs, Richmond a dû intervenir à quelques reprises la saison dernière à l’endroit du plus vieux, qui se faisait souvent trop insistant envers son jeune frangin.

« Michael veut le bien de son frère, mais parfois il allait loin. J’ai dû le rencontrer et lui dire qu’il n’aidait pas Ryan en agissant de la sorte. Ils sont très proches l’un de l’autre, mais aussi très intenses sur la patinoire. Entre frères, ce sont des choses qui arrivent. J’étais le plus jeune d’une famille de trois et je peux vous dire que je me suis fait foutre des raclées sur la patinoire extérieure. Je ne crois pas que ç’a aidé Ryan cette année, mais peut-être que dans deux ou trois ans, ça l’aura forgé. »

De son côté, Ryan reconnaît que son frère a été dur à son endroit, mais il sait également qu’il l’a fait pour les bonnes raisons.

« C’est un bon frère. Il veut que je sois repêché en première ronde et même à un rang plus élevé que lui [12e choix au total en 2016]. Par contre, si ça arrive pour vrai, il sera peut-être un peu fâché », mentionne-t-il en riant.

DES CHOSES À TRAVAILLER

Chose certaine, toutefois, Ryan n’a pas les pronostics en sa faveur s’il désire être sélectionn­é plus tôt que son frère l’a été il y a deux ans. Sur la liste finale de la Centrale de recrutemen­t de la LNH, McLeod figure au 16e rang chez les patineurs nord-américains ce qui rend les rangs 15 à 25 plus réalistes pour lui en ce moment.

Cette saison, sa troisième dans la Ligue de l’Ontario, le centre de 18 ans a terminé avec 70 points en 68 matchs.

Autant pour le principal intéressé que pour l’entraîneur Richmond, la saison 2017-2018 de Ryan McLeod en aura été une en dents de scie.

« Lors de notre rencontre de fin d’année, on a été d’accord pour dire que Ryan a connu des hauts et des bas cette année. Il est un excellent patineur, au-dessus de la moyenne et possède une excellente vision du jeu. Son travail défensif est également bien meilleur que plusieurs personnes croient. Toutefois, il devra travailler sur sa constance. »

TIRER PLUS SOUVENT

Pour Richmond, le hockey est plus simple que certains grands penseurs le prétendent, et c’est ce qu’il veut que Ryan comprenne.

« Le hockey est un sport suranalysé par les entraîneur­s. J’ai dit à Ryan qu’il devait aller au filet, que c’est là que les buts se marquent. On tente de trouver les meilleurs plans de matchs pour contrer l’adversaire, mais, en bout de ligne, si tu envoies des rondelles au filet et que tu t’y rends, tu vas gagner. C’est aussi simple que ça et Ryan devra le faire un peu plus. »

 ?? PHOTO D’ARCHIVES ?? Ryan McLeod espère vivre ce que son frère Michael a vécu, en 2016, et être repêché en première ronde du repêchage de la LNH.
PHOTO D’ARCHIVES Ryan McLeod espère vivre ce que son frère Michael a vécu, en 2016, et être repêché en première ronde du repêchage de la LNH.
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada