Le Journal de Montreal

Une chance en or pour Kunitz

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Lorsque les Penguins ont décidé de laisser partir Chris Kunitz après avoir gagné une deuxième coupe Stanley d’affilée, le Lightning n’a pas hésité à lui accorder immédiatem­ent un contrat d’une saison évalué à deux millions de dollars.

L’objectif était d’amener dans la formation un joueur qui allait inspirer ses camarades de l’organisati­on alors que Kunitz a remporté quatre coupes Stanley dans sa carrière : une avec les Ducks et trois autres avec les Penguins.

Et même si son rôle est plus effacé qu’à Pittsburgh, il a réellement une chance de remporter une troisième coupe Stanley de suite et pas besoin de vous dire que le mariage se porte à merveille alors que son entraîneur semble très heureux de l’avoir de son côté.

« C’est un joueur que tu détestes avoir comme adversaire, affirme Jon Cooper. Tu veux l’avoir dans ton équipe et ce n’est pas une surprise si celles pour lesquelles il évolue connaissen­t du succès. Il nous a fait mal paraître en tant qu’adversaire en séries et aujourd’hui, il accomplit un boulot extraordin­aire pour nous. »

QUATRIÈME TRIO

Il y a un an, le joueur de centre de Chris Kunitz était Sidney Crosby ou Evgeni Malkin. Chez le Lightning, le joueur âgé de 38 ans joue avec Cédric Paquette et Cory Conacher au sein du quatrième trio. Son temps de jeu a été limité à 13 présences par match en moyenne dans la série face aux Devils.

Malgré ce rôle complèteme­nt différent, le sourire était toujours accroché à ses lèvres lors de l’entrevue que j’ai faite avec lui la semaine dernière, lui qui s’est très bien adapté à Tampa.

« Lorsque tu arrives avec une nouvelle équipe, c’est important de trouver sa niche afin d’avoir le plus d’impact possible. Ça n’a pas été difficile de quitter les Penguins parce que je savais que ce jour allait arriver éventuelle­ment. J’ai été vraiment chanceux de jouer pour cette organisati­on pendant tant d’années. Mais en même temps, un changement apporte une étincelle qui te donne le goût encore de gagner. Ce n’est que positif. »

ADAPTATION FACILE

Les Penguins ont fait l’acquisitio­n de Kunitz à la date limite des transactio­ns en 2009 en retour du défenseur Ryan Whitney. Une transactio­n qui a rapidement porté ses fruits, alors que les Penguins ont remporté une première coupe Stanley sous l’ère Sidney Crosby. Cette transactio­n avait été un véritable coup de poing au visage de l’attaquant originaire de la Saskatchew­an.

« C’est toujours difficile la première fois que tu changes d’organisati­on parce que c’est à ce moment que tu réalises que le hockey, c’est une business. La seule chose que tu contrôles vraiment, c’est ta façon de jouer. Tu ne peux pas prendre une telle chose personnell­ement. Par la suite, tu prends de la maturité et tu réalises jusqu’à quel point tu es chanceux de jouer avec autant de joueurs talentueux. C’est ce qui s’est passé avec les Penguins. »

Mais soyons honnêtes, Kunitz n’avait aucunement l’intention de se trouver avec une équipe qui n’avait aucune chance de reporter une coupe cette saison. Gagner, c’est ce qu’il souhaite le plus au monde.

« La dernière chose que je voulais, c’est me retrouver avec une équipe qui terminerai­t sa saison la première semaine d’avril. Tu veux toujours te retrouver avec une équipe qui a la chance de gagner au lieu de sécher au coucher du soleil à cette période-ci de l’année. »

DE RETOUR LA SAISON PROCHAINE ?

La question est maintenant de savoir ce que le quadruple gagnant de la coupe Stanley fera la saison prochaine. Son objectif sera évidemment de demeurer à Tampa. Reste que toute son attention est sur le succès de la formation de Tampa, qui attend son prochain adversaire, et je suis convaincu que dans son for intérieur, une finale d’associatio­n face aux Penguins serait un rêve.

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PHOTO AFP Chris Kunitz a un rôle effacé mais apprécié avec le Lightning.

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