L’honneur est sauf

Les Canadiennes demeurent dans le second groupe mondial de la Coupe Fed

Avec les deux points inscrits par Eugenie Bouchard en simple et une victoire au match décisif en double, le Canada conserve sa place dans le second groupe mondial de la Coupe Fed. Il a remporté cette rencontre de barrage par la marque finale de 3 à 2.

Au terme d’un week-end fertile en rebondissements, ponctué par les blessures, la formation dirigée par Sylvain Bruneau a réalisé un véritable effort d’équipe, hier. Elle a relégué l’Ukraine au groupe régional de l’Europe. Un scénario identique à l’affrontement de 2013.

Avant même le début des hostilités, la formation canadienne a perdu les services de sa deuxième joueuse, Françoise Abanda, blessée à un oeil. Deux heures plus tard, c’était au tour de Bianca Andreescu de tomber au combat en simple après une bonne prestation. Et puis, lors de sa première victoire, samedi, Bouchard se blessait à la main gauche. Une visite à l’hôpital l’a rassurée alors qu’elle n’avait subi aucune fracture en percutant un support à serviettes.

ADVERSITÉ

Ç’aurait pu être l’hécatombe. « Notre chambre d’hôtel s’est transformée en infirmerie », a relaté Bruneau, soulagé par le résultat final.

« Nous savions que nous aurions à traverser l’adversité. Les filles ont tenu le coup. Je ne peux être plus fier d’elles. Je suis content qu’elles soient allées au combat. »

Selon son analyse, Bouchard a démontré tout son talent durant le week-end. La Montréalaise n’a pas lâché le morceau.

« Elle a joué deux matchs très difficiles et stressants. Elle a appliqué son style agressif et elle a été excellente au service, a analysé le capitaine. Elle a fait preuve de beaucoup de courage. J’espère qu’elle sau- ra bâtir sur ce week-end pour la suite de sa saison. »

« C’était un week-end difficile pour l’équipe et les filles. On croyait qu’on pouvait y arriver et nous avons réussi », a mentionné Bouchard, satisfaite.

ERREUR DE PARCOURS

Plutôt que d’envoyer une jeune brebis blessée face à Kateryna Bondarenko lors du quatrième duel en simple, Bruneau a décidé d’utiliser Dabrowski.

Au premier set, l’Ontarienne de 26 ans classée 364e raquette mondiale lui a donné raison en surprenant son adversaire plutôt endormie. La sauce a toutefois tourné au vinaigre par la suite. La « reine du double » n’a soudainement plus fait le poids. Cela a coïncidé avec le réveil de l’Ukrainienne, qui l’a emporté en trois manches de 3-6, 6-2 et 6-1.

Si le service dévastateur de Dabrowski était à point en début de match, il a par la suite fait défaut. Malgré ses neuf as, la Canadienne n’a remporté que 67 % des points avec sa première balle. Cette statistique a diminué à 43 % en deuxième balle. Et elle n’était plus en mesure de retourner les balles de sa rivale.

SUSPENSE EN DOUBLE

La 10e raquette mondiale en double a retrouvé ses repères lors du match décisif, accompagnée d’Andreescu puisqu’il était impossible que Bouchard puisse y participer.

Les deux joueuses ont fait durer le suspense en donnant la victoire au Canada en trois manches de 6-3, 4-6 et 6-3. Dominantes au service, elles ont eu raison d’Olga Savchuk et Bondarenko au bout de près de deux heures d’échanges.

« C’était une compétition chaudement disputée et difficile. Nous avons bataillé, et le Canada a réussi à l’emporter. Elles ont été quasi parfaites dans la manche ultime », a expliqué Savchuk, impressionnée par Andreescu, la jeune sensation canadienne âgée de 17 ans.