Trump et Macron affichent leur complicité à la Maison-Blanche
WASHINGTON | (AFP) Le président américain, Donald Trump, et son homologue français, Emmanuel Macron, ont affiché leur bonne entente hier à la Maison-Blanche, au premier jour d’une visite chargée en symboles, mais aussi en dossiers épineux, nucléaire iranien en tête.
Chaleureusement accueilli avec une embrassade par M. Trump à son arrivée, M. Macron a rejoint ce dernier dans le Bureau ovale pour une brève visite de ce lieu chargé d’histoire. Dans une ambiance résolument décontractée, le président de la première puissance mondiale lui a notamment montré le célèbre « Resolute Desk » que « beaucoup de présidents ont utilisé », a-t-il tenu à souligner.
CADEAU
Accompagnés de leurs épouses, Brigitte Macron et Melania Trump, les deux dirigeants, que 30 ans séparent, se sont rendus dans les jardins de la résidence. Là, chacun une pelle dorée en main, ils ont jeté une poignée de terre sur les racines d’un jeune chêne venu d’une forêt du nord de la France où périrent plus de 2000 Marines américains pendant la Grande Guerre.
Ils se sont ensuite envolés, à bord de l’hélicoptère présidentiel Marine One, vers Mount Vernon, demeure du premier président américain, George Washington, pour un dîner privé face au Potomac, neuf mois après leur premier repas à quatre avec vue imprenable sur Paris, au deuxième étage de la tour Eiffel.
« Nous, les États unis, comme la France, avons une responsabilité toute particulière [...], nous sommes les garants du multilatéralisme contemporain. Nous avons beaucoup de décisions à prendre », avait lancé le président français à son arrivée sur la base aérienne d’Andrews, dans une brève allocution en anglais, puis en français.
Peu avant, le couple Macron a visité le célèbre monument Lincoln, à l’effigie du 16e président des États-Unis, profitant de cette balade pour s’octroyer un petit bain de foule.
DISCUSSIONS DE FOND
L’amitié inattendue entre ces deux présidents aux positions souvent aux antipodes devrait être mise à l’épreuve aujourd’hui, quand démarreront les discussions de fond.
Le président français espère en effet infléchir son hôte, qu’il a en janvier qualifié d’« imprévisible », sur plusieurs sujets de discorde. En premier lieu, il veut le convaincre de maintenir l’accord sur le nucléaire iranien. Il cherchera aussi à le persuader de laisser ses troupes en Syrie et d’exempter l’UE de taxes douanières sur l’acier et l’aluminium.