Le Journal de Montreal

« J’ai écouté mon coeur » – Patrick Roy

Aux postes Patrick Roy est de retour chez les Remparts de directeur général et d’entraîneur-chef

- Mario Morissette MMorissett­eJDQ

QUÉBEC | Au terme d’un exil de cinq ans amorcé par un mandat de trois saisons au poste d’entraîneur en chef et vice-président des opérations hockey de l’Avalanche du Colorado et par deux années sabbatique­s sous le soleil de la Floride, Patrick Roy est de retour chez les Remparts de Québec.

Signataire d’une entente contractue­lle de deux saisons, pacte dont les conditions monétaires n’ont évidemment pas été dévoilées, Roy reprend sur le champ ses fonctions de directeur général et d’entraîneur en chef. Des postes occupés pendant le dernier quinquenna­t par Philippe Boucher.

« J’ai écouté mon coeur et je m’offre un cadeau. Je reviens à la maison pour diriger notre équipe! C’est un privilège de renouer avec les partisans des Remparts », a déclaré Patrick Roy, qui était flanqué à la table des invités d’honneur de son ancien associé, ami et président des Remparts Jacques Tanguay, de Martin Tremblay, le chef de l’exploitati­on du groupe Sports et Divertisse­ment de Québecor et de Pierre Karl Péladeau, le président et chef de la direction de Québecor.

UN ROMAN DE DEUX SEMAINES

À l’annonce du départ de Boucher, Jacques Tanguay avait annoncé la mise en place d’un long processus d’embauche. À l’évidence, Roy est rapidement devenu le seul candidat dans la mire présidenti­elle.

« Ma discussion avec Patrick a tout changé… », a admis Jacques Tanguay, qui avait reçu quelques candidatur­es, dont certains d’entraîneur­s actifs en Europe. « Je ne me cherchais pas un emploi, mais, honnêtemen­t, j’étais tanné de jouer au golf en Floride. Je suis trop jeune pour ça ! » a enchaîné Patrick Roy, un grand-père depuis le 31 décembre.

« À la suite du départ de Philippe Boucher, le poste s’est ouvert et une opportunit­é s’est créée. J’ai ensuite reçu un appel de Jacques. S’il ne m’avait pas appelé, peut-être l’aurais-je contacté. Mais je suis content qu’il m’ait appelé ! Quand je suis parti de la Floride, j’ai eu une trentaine d’heures pour réfléchir à tout ça. Je ne voulais pas prendre une décision émotive, mais une décision réfléchie. Surtout pour le poste d’entraîneur en chef qui demandait un peu plus de réflexion. Même si le rôle de directeur général est important dans la LHJMQ, tu as peu de contacts avec les joueurs. »

RÉFLEXION PROLONGÉE

Alors que tous les indices et les silences pointaient vers sa nomination, le « 33 » s’est accordé quelques jours supplément­aires de délibérati­on.

« Je voulais voir des matchs (de la LHJMQ). C’était important de voir comment ça fonctionna­it. J’ai été très impression­né de voir la fierté des gens dans les arénas à Drummondvi­lle, Boisbriand et Victoriavi­lle. De constater qu’une heure avant le début du match des gens étaient déjà dans les gradins pour encourager leur équipe formée de jeunes de 16 à 20 ans.

Puis, j’ai aimé la vitesse d’exécution des quatre équipes du carré d’as. Des équipes bien dirigées avec de bonnes structures. Jacques et moi avons eu une autre bonne discussion et je lui ai dit que je voulais les deux postes », a déclaré le membre du Temple de la renommée du hockey.

IL NE SERA PAS ASSOCIÉ

Copropriét­aire des Remparts de Québec avec Jacques Tanguay et Michel Cadrin, de la renaissanc­e en 1997 jusqu’en 2015, Roy ne redeviendr­a pas actionnair­e de la concession. Pariez toutefois qu’il jouira de pouvoirs étendus, que le budget sera rédigé au crayon de plomb et qu’il n’aura pas à remplir le formulaire B-42 en trois copies pour une dépense imprévue.

« Il n’a jamais été question de redevenir un partenaire. Les gens de Québecor ont fait un travail extraordin­aire (depuis qu’ils ont acheté l’équipe). Quant à la carte blanche, je vous rappelle que c’est un travail d’équipe, et si jamais on a besoin de plus (de budget), on appellera Pierre Karl (Péladeau). Il vient de nous dire que les finances (de Québecor) n’ont jamais été meilleures! » a rétorqué Patrick Roy, le sourire fendu jusqu’aux oreilles derrière une barbe grisonnant­e.

Barbe qu’il ne compte pas raser ou teindre, a-t-il précisé. Question de pavaner sa sagesse, sans doute.

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PHOTOS STEVENS LEBLANC Patrick Roy (que l’on voit à droite avec Jacques Tanguay, Pierre Karl Péladeau et Martin Tremblay), a affirmé hier qu’il était trop jeune à 52 ans pour passer ses journées à jouer au golf en Floride.
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