Presque impossible d’être indépendant d’Hydro
Il est presque impossible pour un client québécois de se faire créditer l’entièreté de son hydro-électricité en la remplaçant par une autre forme d’énergie, insiste Hydro-Québec.
« C’est extrêmement difficile, voire pas possible d’être indépendant énergétiquement. Il n’y a pas beaucoup d’habitations qui permettent ça », explique le porte-parole Marc-Antoine Pouliot.
Or, des vendeurs itinérants de panneaux solaires basent leur promotion sur un programme d’Hydro-Québec qui permet de jumeler l’électricité produite par les panneaux solaires à celle fournie par la Société d’État appelé Mesurage net.
Le programme fonctionne sous forme de crédits. Si la production de panneaux solaires est plus grande que la consommation, comme c’est souvent le cas en été, un crédit est accordé au client sur les kWh pro- duits en trop.
Sauf que ce n’est pas sous forme de chèque qu’Hydro rembourse cette énergie, mais bien sous forme de crédits.
Et si ces crédits stockés ne sont pas utilisés après 24 mois, la banque est remise à zéro.
Dans le cadre du programme Mesurage net, la puissance et le nombre de panneaux installés sont aussi limités pour ne pas dépasser la consommation de la maison. Hydro-Québec doit aussi approuver tous les projets du programme qui visent autant le solaire que l’éolien.
La société d’État continue à fournir l’électricité qui n’est pas produite par les panneaux.
FAUSSE RENTABILITÉ
Sylvain Bernier a reçu récemment la visite de l’entreprise Hydro solaire à sa résidence de Québec. On lui a fait miroiter une rentabilité beaucoup trop rapide par rapport à la réalité.
« Je me sentais mal, j’avais l’impression que j’étais un nono si je ne signais pas. On m’a fait croire que je pourrais rentabiliser dans les 7 à 10 ans », déplore-t-il.
« Ils jouent sur les points faibles des gens, ils ciblent une frustration. Ils savent que bien des gens sont écoeurés d’Hydro-Québec et ils nous offrent une possibilité de se sortir du système », raconte M. Bernier.
Hydro solaire, basée à Boucherville, est aussi appelée Avantage groupeconseils. L’OPC a reçu sept plaintes à son sujet. Le propriétaire n’a pas rappelé Le Journal.