Il devra avoir un ami policier sur les réseaux
En probation pour avoir menacé des humoristes
QUÉBEC | L’homme accusé d’avoir menacé Guy Nantel, Mike Ward et François Lambert devra se soumettre à des conditions sévères d’utilisation d’internet au cours de la prochaine année, devant notamment ajouter comme ami sur les réseaux sociaux un intervenant du SPVQ qui scrutera son activité en ligne.
Jean Darveau a été condamné hier à une année de probation assortie de plusieurs conditions liées à l’utilisation d’internet pour avoir menacé les humoristes Guy Nantel et Mike Ward, ainsi que l’ex-dragon François Lambert.
La sentence découle d’une suggestion commune des deux parties, le juge Paulin Cloutier ayant choisi d’entériner celle-ci après avoir pris en compte la détention de l’accusé dans un institut psychiatrique durant une partie des procédures. Au total, M. Darveau avait été détenu 67 jours depuis novembre 2017.
DES CONDITIONS PARTICULIÈRES
Parmi les conditions que devra respecter l’accusé, certaines sont relativement nouvelles dans le paysage judiciaire. Jean Darveau devra notamment remettre l’adresse IP de tous ses appareils connectés à internet, de façon à ce que les autorités puissent suivre son activité en ligne.
Il devra accepter comme ami sur les réseaux sociaux un intervenant désigné par le SPVQ qui traquera ses faits et gestes sur les différentes plateformes. Les policiers seront en droit de vérifier le contenu de son ordinateur à tout moment durant la période de probation. Le procureur de la Couronne Steve Marquis se disait satisfait hier d’avoir trouvé un terrain d’entente avec la défense, qui permet à l’accusé d’utiliser internet, mais en gardant un contrôle serré sur ses activités.
« PRÊT À TUER ET MOURIR »
Jean Darveau était accusé d’avoir menacé de mort l’humoriste Guy Nantel à la suite de la première de son nouveau spectacle, en novembre dernier. Sur Facebook, l’accusé avait écrit « Jusqu’où es-tu capable d’aller pour défendre ton ostie de définition d’abrutis sur la liberté d’expression? Pour la mienne, je suis prêt à tuer et mourir ».
En fouillant son ordinateur après son arrestation, les enquêteurs du SPVQ avaient également retrouvé des messages envoyés à l’homme d’affaires François Lambert.